Aller au contenu principal

L’agriculture bio se découvre chez Sylvain Pothier

La filière bio de la région a organisé du 4 au 15 septembre la seconde édition de la Quinzaine de la bio. En Eure-et-Loir, le rendez-vous a été fixé le 7 septembre, dans la ferme de Sylvain Pothier à Péronville.

Le 7 septembre, à Péronville. À l’issue de la réunion, Sylvain Pothier (3e à d.) a montré ses parcelles aux agriculteurs venus participer à la Quinzaine de la bio.
Le 7 septembre, à Péronville. À l’issue de la réunion, Sylvain Pothier (3e à d.) a montré ses parcelles aux agriculteurs venus participer à la Quinzaine de la bio.

« La principale difficulté en bio, c’est l’enherbement », a expliqué Sylvain Pothier qui organisait au sein de son exploitation bio de Péronville le 7 septembre, l’un des rendez-vous de la seconde Quinzaine de la bio organisée du 4 au 15 septembre par la filière régionale.

Et c’est donc sans rien cacher des difficultés de l’agriculture biologique que l’exploitant, qui préside le Groupement des agriculteurs biologiques d’Eure-et-Loir (Gabel), s’est adressé à la vingtaine d’exploitants qui avait fait le déplacement.

Il y avait là principalement des jeunes, qui étaient soit en cours de conversion, soit ayant un projet de ce type, soit encore en pleine réflexion.

Sylvain Pothier a donc retracé les grandes lignes de son aventure à partir de son installation en 1987, derrière son père et en conventionnel sur 90 hectares. Il a entamé sa conversion quelques années plus tard, en 1998 : « la tête dans les nuages », a-t-il relevé et s’est régulièrement remis en cause au fur et à mesure des difficultés rencontrées.

Il a ainsi établi sa rotation en intégrant des légumes de plein champs — pommes de terre, oignons, betterave rouge — et sélectionné les céréales qui convenaient le mieux à sa pratique : seigle, petit épeautre et avoine.

L’objectif a été d’allonger la rotation pour alterner sur six ans un légume et une paille et une culture d’hiver et une de printemps sur chaque parcelle.

Depuis deux ans, il implante également des plantes médicinales, avec PMA 28, qui lui permettent de faire deux cultures dans la même saison : « je suis toujours intéressé par les nouvelles cultures pour voir ce qu’elles peuvent apporter à la rotation et encore plus si elles permettent de faire deux cultures rapides dans la saison. En fait, j’ai 90 hectares mais j’en cultive 120... Et grâce au panel de tous ce que l’on peut faire en bio, j’ai déjà cultivé une soixantaine d’espèces », a-t-il pointé.

Pour rassurer son auditoire, il explique : « si agronomiquement on n’est pas à la hauteur, on retourne la culture et on a jusqu’à juin pour ressemer. L’échec est souvent dû à l’enherbement mais il y a toujours une solution de rattrapage. Tout ça, on ne le sait pas au début ».

Pour ce qui est des maladies et des parasites, l’agriculteur balaye d’une main et fait confiance à la nature : « on a peur au début, mais le mieux est de ne rien faire, les auxiliaires font leur travail ».

Pour conclure il relève que les prix sont stables, qu’il n’y a pas de spéculation et que la demande augmente mais que le bio demande plus de temps, plus de travail et plus de surveillance. Voilà les candidats prévenus...

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Publicité