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L’agriculture de demain se structure en région

Trois organismes, nés ou rayonnant en Centre Val-de-Loire, commencent à se structurer en pôle régional spécialisé dans les technologies du numérique appliquées aux productions végétales.

C’est un premier pas vers un pôle régional dédié à l’innovation en agriculture. L’Orléanais Agreen tech valley, le Dunois Les champs du possible et l’Angevin Végépolys ont organisé un événement commun jeudi 23 mars, à Châteaudun.

Ce « forum e-végétal »  était consacré aux technologies du numérique au service des productions végétales.

Le conseil régional du Centre Val-de-Loire a prévu d’amplifier son soutien si la structuration se poursuit. « En agriculture, il y a une culture de l’innovation ; l’ambition est de faire de la région un pilier dans ce domaine », indique Pierre Commandeur, conseiller régional délégué à l’économie numérique.

Pour ce faire, Harold Huwart, le vice-président de la région chargé des questions économiques, insiste sur l’importance de mettre en place « un pôle structuré et articulé, qui porte des projets au niveau communautaire ».

Cette structuration vise à gagner en compétitivité. Christian Saguez, vice-président d’Agreen tech valley, note : « Si on ne s’organise pas pour aller vers ces secteurs du numérique, on va se faire doubler ! On doit savoir collaborer, fédérer, organiser, parler d’une seule voix… ».

Ceci, en « raisonnant de façon globale », « sur tout le cycle de vie de la culture, de la semence au consommateur ».

Gino Boismorin, directeur de Végépolys, pointe le défi qui guette : « C’est plus simple de se regrouper pour des start-ups que pour des structures installées comme les nôtres. Il va falloir révolutionner nos approches pour se dire que le plus important, c’est le service qu’on rend. »

Il suggère la « fertilisation croisée » : « trouver une solution à nos problématiques agricoles grâce à d’autres secteurs, mettre de l’Airbus sur les charrues ! ».

Eric Thirouin, vice-président du campus Les champs du possible, évoque un changement de paradigme : désormais, « l’idée n’a de valeur que si elle est partagée. L’open source permet de se développer plus vite. En région Centre, il y a une volonté de travailler en réseau pour aller plus loin ensemble. »

Se grouper pour aller plus loin ensemble, c’est aussi le credo de Pierre-Antoine Foreau et Mickaël Jacquemin, qui sont intervenus lors du « forum e-végétal ».

Le premier, fondateur de comparateuragricole.com, représentait La ferme digitale, une association de treize start-ups du numérique appliqué à l’agriculture.

« Avec le digital, on veut capter des agriculteurs, des consommateurs, de nouveaux clients. Notre ambition est de faire naître une émulsion, d’y aller tous ensemble », témoigne le jeune homme.

Quant au second, il a créé echangeparcelle.fr et représentait le jeune collectif #cofarming : six start-ups qui proposent aux agriculteurs de partager du matériel, des terres, des conseils, des données technico-économiques, des fourrages ou des livraisons.

Il analyse : « Se regrouper est plus simple, on utilise internet comme outil de mise en relation. Avec nos dispositifs, la France est devenu un village ! ». Pour lui, le maître-mot est le partage : « Partagez au maximum, la propriété est secondaire ».

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