L'agriculture, sujet prioritaire pour le préfet de Loir-et-Cher

Xavier Pelletier, préfet de Loir-et-Cher, l’a martelé durant la conférence de presse du vendredi 27 septembre dans les locaux de la préfecture à Blois : « Le Loir-et-Cher est un territoire rural qui a besoin de son agriculture ». Plusieurs sujets d’actualité ont été évoqués, comme les dégâts de gibiers ainsi que les projets pour le monde agricole.

Réguler les sangliers

Alors que l’ouverture de la chasse est effective depuis le 22 septembre dans le département, le préfet est revenu sur la nécessité de réguler les populations des espèces dont notamment les sangliers. « Je veillerai à ce qu’on régule bien les sangliers sur le département et je ne m’interdirai pas de mettre en place des battues administratives si cela est nécessaire. La surpopulation des sangliers peut être un danger pour la biodiversité et les cultures des agriculteurs », a rappelé le représentant de l’État. Alors que la saison précédente, plus de 30 000 sangliers ont été prélevés en Loir-et-Cher, Patrick Seac’h, directeur de la DDT 41, a précisé : « Nous sommes un des départements où il y a eu le plus de prélèvements de sanglier, notamment en Sologne ».

D’ailleurs, le préfet a assuré que « treize louvetiers sont présents sur le département et que les effectifs vont être prochainement augmentés. » Alors que la présence du loup a été remarqué dans plusieurs départements de France, Xavier Pelletier a pris la décision de faire passer le département en zone de cercle 3. « Je tiens à rassurer tout le monde, il n’y a pour le moment pas de présence de loup au sein du département. L’objectif avec la zone de cercle 3 est surtout de préparer les éleveurs à la probable arrivée des loups et leur permettre de profiter des aides pour l’achat de chiens patou afin de protéger leur élevage », a-t-il expliqué.

Dégrèvement de la TNFB de 37 %

À la suite des mauvaises récoltes de cette campagne 2024, le préfet de Loir-et-Cher a annoncé qu’un dégrèvement de la Taxe foncière du non bâti (TNFB) à hauteur de 37 % serait effective dans tout le département et pour toutes cultures confondues. « Pour les agriculteurs confrontés à des contextes plus dramatiques, il sera possible pour eux d’avoir des abattements plus importants. Cela se fera au cas par cas », a rappelé Xavier Pelletier.

Des projets concernant le secteur agricole sont en cours au sein du département avec notamment la foncière agricole proposée par le préfet. « Nous travaillons avec la Safer et la chambre d’Agriculture sur ce sujet. Nous allons prochainement écrire un cahier des charges pour la mise en place du dispositif. » Dans le cadre de la convention départementale agricole, une simplification de la cartographie des cours d’eau sera bientôt effective avec bientôt une seule carte simplifiée au lieu de trois actuellement.

Lors des manifestations de ce début d’année du monde agricole, les agriculteurs ont déploré le manque de produits français et locaux au sein des rayons. Au début du mois de septembre, une réunion entre les services de la préfecture, les représentants des grandes surfaces et les représentants du monde agricole ont ainsi pu échanger sur la nécessité de mettre davantage en avant les productions locales. « Pour le moment, on peut déjà souligner qu’un dialogue apaisé a eu lieu et c’est un bon début. Nous allons travailler tous ensemble pour favoriser les productions locales au sein des grandes surfaces » a détaillé le représentant de l’État. Dans cette même continuité, le Loir-et-Cher pourrait prochainement devenir un département d’expérimentation pour privilégier et développer « des cultures innovantes ». « J’ai rencontré des représentants d’Arvalis, qui est implanté sur le territoire, ainsi que le PDG de l’Inrae pour mettre en place des expérimentations de nouvelles variétés plus résistantes sur notre territoire », a assuré Xavier Pelletier.

D’autres sujets ont été évoqués durant la conférence de presse dont le respect de l’engrillagement en Sologne ou encore les occupations illégales des gens du voyage.