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Enseignement
L'agroforesterie se dote d'une école itinérante

L'Association française d'agroforesterie a créé son école, l'Efa*. Elle a été inaugurée le 18 novembre, à Villeneuve-Saint-Nicolas.

L'organisation des Défis de l'agroforesterie par l'Afa** a été l'occasion pour elle d'inaugurer officiellement vendredi 18 novembre à ­Villeneuve-Saint-Nicolas, le lancement de son école, l'Efa*. « Nous avons ressenti le besoin de former des techniciens au service des agriculteurs et des territoires. L'idée a incubé quelques années, a été freinée par la crise Covid, et nous avons lancé la première promotion cette année avec une approche d'amélioration continue », a expliqué le directeur de l'Afa, Fabien Balaguer.

Neuf régions en neuf mois

Le format de cette école est l'itinérance : « Pour sentir, visualiser, comprendre, le cursus s'effectuera sous la forme d'un périple sur neuf régions en neuf mois. Ce sera une école à ciel ouvert, au contact des praticiens que sont les agriculteurs pionniers. C'est un grand projet, une ambition forte au service du changement d'échelle de ces pratiques », a-t-il souligné.

L'École française d'agroforesterie n'aurait certainement pas pu voir le jour sans soutien financier. Elle a reçu principalement celui de quatre fondations, celles du Crédit mutuel, de Picard, de Ginkgo et de Nestlé France. Leurs représentants ont chacun témoigné de l'évidence pour eux de soutenir le projet.

La première promotion est composée de onze étudiants issus de parcours divers. « Ils sont les survivants d'une longue sélection, a relevé Fabien Balaguer. Quand nous avons lancé l'appel à candidatures, nous en avons reçu une centaine en deux mois. Vingt correspondaient à nos critères mais nous avons décidé de limiter à onze. La demande est forte ».

« Vous allez vous planter »

L'école s'est donné pour parrain l'ex-conseiller en agroforesterie de la chambre d'Agriculture de la Sarthe, Philippe Guillet. « Cela fait 42 ans que je fais de l'agroforesterie, 42 ans que je rame, 42 ans d'erreurs. Vous allez vous planter mais ce n'est pas grave. Si ça marche, c'est de la chance, les échecs permettent d'analyser et de comprendre. Vous allez devoir soutenir, accompagner ces agriculteurs, toujours seuls et qui se lancent. Mais si 5 % de la population agricole s'y met, nous sommes dans la mouise, on ne saura pas y répondre », a-t-il conclu.


*École française d'agroforesterie.

**Association française d'agroforesterie.

Lire également notre article Les systèmes agroforestiers prennent leur élan à Sours

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