Aller au contenu principal

Social
L'aide au répit administratif pertinente

Le bilan 2024 conforte la pertinence du dispositif d'aide au répit administratif. Cette dernière avait été créée par la MSA à la suite des mobilisations agricoles de 2024.

© Archives / Illustration

L’aide au répit administratif vise à prévenir l’épuisement professionnel, en apportant un soutien concret aux exploitants dans la gestion de leurs démarches. Elle permet le financement par la MSA de prestations ponctuelles réalisées par des assistantes et assistants administratifs, qui interviennent directement sur l’exploitation.

Le bilan des premiers mois de mise en œuvre de l'aide au répit administratif, déployée par trente caisses de MSA en 2024 lors d'une première phase expérimentale, démontre toute la pertinence de ce dispositif. L'expérimentation de l'aide au répit administratif se poursuit en 2025.

Afin d'évaluer la pertinence du dispositif, son efficacité et son impact sur l'accompagnement social global, la caisse centrale a mené une étude qualitative en collaboration avec un cabinet indépendant, et interviewé 22 bénéficiaires aux profils variés (localisation, activité, type d'aide, âge, secteur d'activité), 19 travailleurs sociaux de la MSA et 19 partenaires. Trois grands enseignements se dégagent de cette étude, réalisée au début de l’année 2025 sur les prestations versées en 2024.

Des bénéfices immédiats

Résorption des retards administratifs, réorganisation documentaire, restauration des liens avec les institutions (banques, centres de gestion, impôts…), etc., l’intervention directement sur l’exploitation facilite une approche personnalisée, renforçant la confiance des exploitants, leur sentiment de maîtrise et leur autonomie grâce à l’acquisition d’outils simples (tri, classement, etc.). Ce temps dédié favorise une reprise en main progressive, en encourageant l’autonomisation administrative grâce à la transmission d’outils et méthodes de gestion, et en facilitant le recours à une prestation adaptée.

« Ce dispositif est le maillon qui manquait : entre ce que fait le comptable et ce que peut faire le travailleur social, il y avait un vide. Ce soutien administratif débloque enfin les situations », souligne une assistante sociale de la MSA Côtes-Normandes.

Surcharge administrative, facteur de mal-être

L’évaluation de l’expérimentation confirme la pertinence de l’aide au répit administratif face à une surcharge administrative devenue un facteur majeur de mal-être et un symptôme pour les exploitants agricoles. Ce dispositif vient en complément des modalités d’accompagnement social existantes, en apportant une réponse concrète, structurée et opérationnelle. Les professionnels de la MSA soulignent qu’il constitue un outil complémentaire indispensable à l’accompagnement global des assurés en situation de fragilité.

« Je n’ai pas parlé de l’aide au répit administratif dans mon cercle professionnel. Aujourd’hui, j’ai honte. Normalement, en qualité d’exploitant, j’aurais dû savoir gérer les papiers. Je devrais me débrouiller seul », raconte H., 51 ans, exploitant laitier bénéficiaire de l’aide au répit administratif.

Un cadre rassurant d'intervention

La relation tripartite entre le travailleur social, le prestataire et le bénéficiaire constitue un cadre efficace et rassurant. Elle garantit une mise en œuvre rapide et une bonne coordination entre les actions sociales et administratives. Le prestataire, tiers neutre, joue un rôle clé dans l’acceptabilité de l’intervention et permet au travailleur social de recentrer son action sur les autres aspects du mal-être de l’assuré.

« Ce qui est le plus satisfaisant, c'est de se sentir écoutée, soutenue et accompagnée, en plus de l'aspect administratif pour lequel j'ai été aidée », note F., 52 ans, éleveuse bénéficiaire de l’aide au répit administratif. 


+ d'infos :

Pour plus d’informations sur l’aide au répit, rendez-vous sur iledefrance.msa.fr


Le bilan en chiffres

Bilan de la première phase expérimentale, du 1er juin au 31 décembre 2024.

Au total, ce sont : 400 exploitants bénéficiaires ; un montant moyen de 1 270 euros par prestation, pris en charge par la MSA ; un budget total de 845 000 euros de prestations financées par la MSA.

Les filières les plus représentées parmi les bénéficiaires de l'aide au répit sont les suivantes : 45 % élevage bovin et ovin, viande et/ou lait ; 24 % horticulture ; 8 % élevage de petits animaux ; 7 % maraîchage ; 7 % équidés ; 6 % viticulture ; 3 % autres filières.

Trois types de prestations ont été sollicitées à hauteur de : 71 % secrétariat administratif (gestion de factures, paiements, courriers, tri des documents, etc.) ; 15 % obligations réglementaires (registre d'élevage, déclaration des revenus professionnels MSA, soutien à la demande de prise en charge de cotisations, etc.) ; 14 % soutien au numérique (formation à l'utilisation d'ordinateur, outil bureautique). Deux ou trois services ont pu être cumulés dans certains cas particuliers.

Pour assurer ces prestations, les caisses de MSA se sont appuyées sur leurs partenaires, ainsi que sur diverses structures et entreprises de secrétariat spécialisées dans le domaine agricole.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité