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L’apport d’azote : ce n’est pas qu’une question de rendement !

La fertilisation contribue à améliorer la santé des Hommes, c’est un point essentiel à ne pas oublier.

© Franck Mechekour

Aujourd’hui, avec la directive nitrates, les agriculteurs font plus que contrôler leur fertilisation. Cette réglementation a pour but de limiter la pollution des eaux par les nitrates apportés par les agriculteurs. Mais cet apport est essentiel pour nourrir la plante. La fertilisation doit être raisonnée évidemment mais pas au détriment de la qualité des aliments. Une juste dose apportée au bon moment avec le produit le mieux adapté suffirait à contribuer à la santé et au bien-être de l’humanité. L’étude scientifique : Fertiliser les cultures pour améliorer la santé des hommes, démontre qu’une bonne partie de la population mondiale dépend, pour se nourrir correctement, des progrès des productions agricoles permises par l’apport d’engrais aux cultures.

Lors d’un déjeuner durant l’Open Agrifood, Gilles Poidevin, délégué général Unifa (NDLR Union des Industries de la Fertilisation) a présenté son étude sur la fertilisation avec à ses côtés le soutien d’un agriculteur, producteur de pommes. «Les pommes ont un processus végétatif spécifique. L’apport d’engrais permet à l’agriculteur d’obtenir de la qualité nutritionnelle, des pommes bien calibrées et surtout qui se conservent mieux dans la durée »

«Il ne faut pas oublier que les engrais ne servent pas qu’à faire du rendement, ils permettent aussi d’obtenir une bonne qualité de production. La qualité des produits dépend aussi de la fertilisation. L’apport d’azote sur les  blés va permettre à l’agriculteur de faire plus de rendement mais pas seulement. L’azote est utile pour obtenir un bon taux de protéines afin de pouvoir faire du pain de qualité» poursuit-il.

Pour la panification, le taux de protéines optimal pour un pain de qualité est de 12%. En France, le taux de protéines de la récolte de 2015 a eu du mal à atteindre 11-11,5% au mieux. « Si on continue dans ce sens, nous n’aurons plus de blés de qualité et nous ne pourrons plus faire en France, du pain de qualité. Nous devrons aller chercher du blé ailleurs... » souligne Gilles Poidevin.

L’utilisation d’engrais stimule les rendements à l’hectare mais surtout contribue à une meilleure qualité des aliments qui sont aussi plus riches en minéraux et oligoéléments. «En doublant la production agricole, l’utilisation d’engrais a joué un rôle crucial, rendant possible l’accès des hommes à la nourriture. Pourtant, tous n’y ont pas accès» peut-on lire sur l’étude. Gilles Poidevin précise «1 milliard de gens de mangent pas correctement…»

Moins de carences avec une bonne fertilisation

Toujours selon l’étude scientifique, dans le monde, on constate des carences en fer, en vitamines A et en zinc. Le calcium, le magnésium et le potassium sont des éléments nutritifs essentiels à l’Homme. Leur teneur dans la plante est en grande partie liée à l’apport qui en est fait aux sols. Ainsi, en plus d’assurer l’optimisation des récoltes, la fertilisation peut contribuer à atteindre la quantité de ces minéraux recommandée dans la nutrition humaine. Les stratégies visant à réduire ces carences par la nutrition consistent au développement des variétés absorbant par exemple mieux le magnésium, à apporter une nutrition équilibrée avec les niveaux optimums de chaque élément nutritif, à porter une attention particulière aux formes et sources adaptées aux cultures (par exemple, le nitrate par rapport à l’ammonium, le sulfate  par rapport au chlorure ), à bien choisir le meilleur moment pour l’apport d’azote offrant les conditions optimales pour l’absorption par la plante et sa croissance et à prendre en compte la rotation des cultures et l’activité biologique des sols.

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