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Le chanvre peut désormais se récolter en une seule passe

L’Association de producteurs de chanvre de Basse-Normandie a organisé une démonstration de récolte simultanée de la paille et des graines grâce à une machine modifiée, le 9 octobre à Serville.

Le 9 octobre, à Serville. La moissonneuse-batteuse modifiée des établissements Kulchy permet de récolter le chanvre en une seule passe.
Le 9 octobre, à Serville. La moissonneuse-batteuse modifiée des établissements Kulchy permet de récolter le chanvre en une seule passe.

En organisant une démonstration de récolte de la paille et des graines de chanvre en un seul passage, l’Association de producteurs de chanvre de Basse-Normandie et des départements limitrophes a peut-être levé un des freins majeurs au développement de cette culture en Eure-et-Loir.

Cette réunion un peu improvisée s’est déroulée le 9 octobre, sur une parcelle de Dominique Baubion, agriculteur bio installé à Serville.

C’est grâce à une machine unique en France, une moissonneuse-batteuse John Deere modifiée par les établissements Kuchly que la récolte a pu être effectuée en un seul passage. Des becs kempers d’ensileuse ont été adaptés à la machine et le rotor coupe la paille en morceaux de soixante centimètres.

Tous les brins de paille passent dans le batteur et les secoueurs, ce qui permet de garantir que toutes les têtes des plantes sont battues, quelle que soit l’hétérogénéité en hauteur de la culture sur la parcelle. Cette paille en andains peut rester plus longtemps sur la parcelle.

Les avantages de cette méthode sont nombreux. Déjà, en un seul passage, tout est fait.

Ensuite, le fait de couper la paille en bouts de soixante centimètres accélère son séchage. Elle peut ensuite être pressée en balle rondes ou cubiques et passe très bien sur l’unité de défibrage d’Agro chanvre, par exemple. En revanche, la date de récolte ne peut être décalée en fonction de la maturité réelle des graines du fait de la date prévue de l’intervention des établissements Kulchy. Étant assez tardive, elle peut venir concurrencer d’autres travaux. 

Enfin, il y a un peu de perte de graines au champ.

Si cette technique ne peut pas être utilisée sur l’ensemble du secteur couvert par l’association, elle semble parfaitement convenir aux exploitations euréliennes. À la suite de cette démonstration, une trentaine d’hectares a d’ailleurs été engagée dans le département pour la prochaine campagne, dont vingt-cinq sur le secteur de Dreux.

En outre, l’entreprise de travaux a donné son accord de principe pour intervenir l’an prochain. La demande des acheteurs reste forte en Eure-et-Loir, en particulier pour le chènevis utilisé dans le secteur de la pêche.

Si vous êtes intéressés, vous pouvez contacter Aurélia Valéri, animatrice de l’Association des producteurs de chanvre de Basse-Normandie (06.07.78.47.18 - asso.chanvre.bn@gmail.com).

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