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Agronomie
Le colza dans tous ses états avec AC Négoce Coupé

AC Négoce Coupé a organisé un événement autour de la culture du colza le 5 mai à Theuville. L'occasion d'une revue d'effectif et de livrer des conseils agronomiques.

Compte tenu de son cours actuel, le colza tient une place importante dans les assolements présents et à venir en Eure-et-Loir. C'est pourquoi AC Négoce Coupé a choisi cette culture pour être au cœur d'un événement organisé pour ses clients, jeudi 5 mai à Theuville. Une cinquantaine d'entre eux a répondu à l'invitation.

Quatorze variétés

Ce rendez-vous a permis de faire une revue des effectifs en présence au sein de sa parcelle d'essais variétés. Sous la houlette d'Étienne Volant, responsable fertilité chez AC Négoce et qui l'a mis en place, les agriculteurs ont pu ainsi comparer quatorze variétés placées face à un témoin, Banquizz (Ragt).

Au milieu de valeurs sûres comme Allesandro (KWS), Helypse (Momont) ou LG Ambassador (Limagrain), se cachent des nouveautés qui seront commercialisées pour la prochaine campagne et d'autres qui le seront sans doute un peu plus tard. Au fil de la visite, Étienne Volant livre quelques brefs commentaires. Ainsi, à propos d'une de ces nouvelles variétés, ES Juvento (Lidea) : « Elle était première l'an dernier, chez nous et à la chambre d'Agriculture, et sera commercialisée l'an prochain ».

Ou à propos de Kadji (Lidea) : « C'est le plus tardif et le plus vigoureux de l'essai. Il a été la surprise de 2018, premier dans le Centre, à la Chambre et deuxième au national. Si tout va bien, c'est lui qui crachera le plus ». Plus loin, à propos de KWS 26 : « C'est sur lui que l'on met nos espoirs. Il a la dynamique KWS, pas de souci insectes. En gabarit, elle est pas sexy mais c'est une variété à suivre ».

Vigueur automnale

Et de conclure : « Nous savons que le colza est une culture importante. Il y a beaucoup de fournisseurs et de belles bécanes. Pour limiter les risques, il faut mélanger les précocités. Et surtout, vigueur automnale, vigueur automnale, vigueur automnale… ».

Dans le deuxième atelier, le responsable technique d'AC Négoce, Bertrand Chereau, ne le dément pas : « Une bonne vigueur au départ et une croissance régulière sont les meilleurs atouts pour résister aux altises. La solution serait d'avoir de l'azote mais c'est compliqué avec la directive Nitrates. Cependant, Terres Inovia travaille à faire bouger les lignes. Selon leurs essais, 30 unités en octobre semblent favorables, on pourrait même les retrancher de la dose totale ». À suivre donc.

Concernant la lutte chimique : « Nous ne sommes pas encore trop embêtés par les résistances en Eure-et-Loir. Les pyréthrinoïdes restent efficaces mais sont difficiles à positionner sur les adultes à l'automne. Le produit fonctionne aussi sur les larves, mais l'arrêt du Boravi (phosmet) a supprimé une alternative. Un nouveau produit arrive chez Syngenta, et Terres Inovia travaille à demander une dérogation de 120 jours pour ­l'automne prochain ». À suivre également.

Développement du numérique

Avant que tout le monde ne se retrouve autour d'un cocktail dînatoire dans les locaux d'AC Négoce un peu plus loin, un dernier atelier est consacré par Anaïs Coupé au numérique développé par la société depuis plus d'un an : « L'objectif avec notre application smartphone est de communiquer avec vous au quotidien », explique-t-elle. On y trouve des brèves techniques, les cotations, un accès à ses documents, les reliquats ou des news hebdomadaires sur le blé, le maïs, le colza et l'économie. Un point est fait aussi sur la nouvelle réglementation concernant le traitement des cultures en floraison. C'est vrai qu'au milieu de cette parcelle de colza en fleur, cela s'imposait.


Philippe Gaffard : « Pour nous ce qui importe, c'est la teneur en huile »

Quelques représentants de firmes semencières étaient présents lors de l'événement colza organisé par AC Négoce Coupé le 5 mai à Theuville. L'occasion de demander à ­Philippe Gaffard, ingénieur chez Ragt, quels étaient les critères de sélection privilégiés par les semenciers pour cette culture. « Pour nous, ce qui importe vraiment, outre le rendement, c'est la teneur en huile. C'est un dossier primordial et nous sommes dans le match, a-t-il pointé. Pour autant, ce n'est pas un critère mis en avant lors de ce genre de journée car l'agriculteur n'est pas vraiment concerné, il ne peut d'ailleurs pas le mesurer. Cependant, il faut savoir que la norme pour le client final est une teneur de 40 % d'huile, et chez nous, elle est de 44 %. Les autres critères de sélection sont la résistance aux maladies, au phoma, à la jaunisse. La résistance aux insectes pose plus de problèmes, c'est pourquoi nous travaillons aussi sur la sélection de plantes avec une vigueur au départ plus agressive ».
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