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Histoire
Le comice de Gien, une vieille tradition dans la famille Morin

Depuis plus de dix ans, Jean-Michel Morin est le vice-président de l'association organisatrice de l'évènement. En son temps, son grand-père était également de la partie !

Jean-Michel Morin : « J'ai fait de sacrés comices à mes débuts ! »
Jean-Michel Morin : « J'ai fait de sacrés comices à mes débuts ! »
© Loi

Vice-président de l'association organisatrice du comice de Gien depuis une douzaine d'années, Jean-Michel Morin a intégré les rangs de la structure en 1977. « J'ai été embarqué dans celle-ci par un voisin qui était maraîcher : l'association cherchait des jeunes. Je voulais que la profession maraîchère soit représentée au sein du comice. » (NDLR : à l'époque, l'intéressé était producteur de légumes).

« Vis-à-vis de l'agriculture de manière générale, le maraîchage, tout comme l'horticulture et la production pépinière, étaient considérés à part. L'année1977 marquait mon départ dans la vie professionnelle suite au décès de mon père. » Notre interlocuteur reprit l'exploitation après avoir été aide-familial.

Jean-Michel Morin a été délégué pour le canton de Gien. Dans les autres cantons, il participait comme membre du jury au concours de jardins potagers. Il assurait également l'exposition maraîchère. « À la même époque, on a créé le concours de labour au motoculteur. Puis celui-ci s'est développé aux tracteurs. »

Comment l'homme est-il devenu le numéro deux de l'association ? « Le président (NDLR : Gilbert Gaudichon) était de Gien. Quand il est parti, Jean-Pierre Girard a pris la présidence. » Quant à Jean-Michel Morin, il a été élu vice-président. « Quand Jean-Pierre Girard a arrêté, Jean-Michel Léger lui a succédé. L'agriculture générale est plus importante que les productions spécialisées : il fallait un président issu de la première. »

Le souci numéro un

En qualité de vice-président, Jean-Michel Morin est le maître-d'oeuvre des concours de labour au motoculteur et au tracteur ancien. Idem pour les jardins potagers. Cette épreuve se déroule un mois avant le comice, en même temps que le concours des fermes fleuries. Le jour J, le dirigeant se trouve avec ceux qui préparent la remise des prix.

L'an dernier, le comice de l'arrondissement de Gien s'était déroulé à Sully-sur-Loire et les services vétérinaires s'étaient montrés pointilleux. On peut s'attendre à la même attention de leur part l'été prochain. « Certaines personnes sont strictes au niveau des races : il faut faire la répartition des emplacements correctement. »

Si Jean-Michel Morin reconnaît que « Jean-Michel Léger effectue la majeure partie du travail », le vice-président de l'association indique quel est son souci numéro un : « Les villes ont tendance à confondre les aspects agricoles et festifs : elles ne se rendent pas compte des contraintes du volet agricole (NDLR : les questions administratives et sanitaires). En outre, il y a toute la logistique pour les exposants. Et, le soir, il faut vérifier le palmarès. »

Les sabots dans le coffre

Du fait de son expérience, notre interlocuteur ne manque pas d'anecdotes : « J'ai fait de sacrés comices à mes débuts ! À Châtillon-sur-Loire, on avait vingt-sept jardins potagers à visiter et on a eu du mal à finir car le comice ne durait qu'une journée. À Coullons, une personne qui faisait partie du jury des jardins potagers avait perdu ses sabots : nous l'avons ramenée en voiture. En fait, les sabots se trouvaient dans le coffre ! »

Le comice de Gien a été fondé en 1834 et, dans la famille Morin, on y participe depuis très longtemps : Émile, le grand-père de l'actuel vice-président, était déjà de la partie en 1935 ! Une tradition familiale que notre interlocuteur entend poursuivre : « J'ai envie de continuer les différents concours. »

L'édition 2014 de l'évènement se tiendra les 2 et 3 août  à Gien. « Une ville où il a toujours été difficile d'organiser un comice. Si les agriculteurs se sont toujours mobilisés, nous sommes dans une petite ville industrielle : il est plus difficile de mobiliser les forces vives mais cela n'empêche pas que s'y tiennent de beaux comices ! »

Zoom sur la Foire des cours


L
e dimanche 16 mars, place de la Victoire, aura lieu la Foire des cours. Celle-ci débutera par une exposition d'animaux qui se tiendra de 9 heures à 13 h 30 et se poursuivra par une fête foraine.

Historiquement, la Foire des cours se déroulait le mardi. Puis l'évènement était tombé en désuétude. En 1995, une association du marché vit le jour et Jean-Michel Morin en prit la présidence. Avec Jean-Pierre Hurtiger, maire de Gien de 1995 à 2012, et Jean-Michel Léger, agriculteur, ils décidèrent de refaire une Foire des cours, mais le dimanche matin.

Jean-Michel Morin explique quel était l'objectif de la démarche : « Montrer l'agriculture du Giennois aux citadins. » Animaux, matériels anciens et matériels récents sont présentés sous leurs plus beaux atouts. Depuis l'an dernier, s'y ajoutent les produits du terroir.

Cette année, les organisateurs tablent sur une cinquantaine d'animaux : bovins, chevaux, ovins, porcins, volailles, etc. Tous les exposants reçoivent une récompense. Du côté de l'affluence, tout dépend des conditions météorologiques : à cette époque de la saison, c'est un peu à pile ou face ! Mais si la couleur du ciel s'y prête, l'évènement peut attirer entre 2.000 et 3.000 visiteurs !

« La sécurité représente notre principal souci » explique Jean-Michel Morin : « Les gens ont un défaut : ils passent partout malgré les barrières car ils veulent toucher les animaux. Et il faut qu'on respecte toutes les contraintes sanitaires. »

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