Tournez moteurs !

Le Compa fait revivre ses pépites pétaradantes

Le Compa ne pouvait pas rester silencieux plus longtemps… Cinq ans après sa dernière fête du tracteur consacrée aux machines à vapeur, le Conservatoire de l'agriculture, en partenariat avec les Amis du Compa, a renoué avec ses traditions en proposant Tournez moteurs !, les samedi 22 et dimanche 23 juin.

1 600 visiteurs

Il s'agissait surtout lors de cet événement, qui a attiré plus de 1 600 visiteurs à Chartres, de mettre en valeur le travail patient des membres de son atelier de restauration en faisant sortir les collections du musée. C'est ainsi qu'à quatre reprises au fil du week-end, une dizaine de tracteurs, reflets de l'évolution technique du XX^e siècle, ont fièrement défilé devant le Compa. Tous derrière le vénérable Case 20/40 de 1912 avec ses 16 litres de cylindrée, son poids de 7 tonnes et ses pétarades inimitables.

Mais ces journées ne se limitaient pas à des défilés de tracteurs, aussi emblématiques fussent-ils, ou à l'observation des mécanos œuvrant à leur démarrage, parfois complexe. De fait, à l'intérieur du Compa, les visiteurs ont pu profiter de visites guidées de ses collections, mais aussi d'expositions, notamment celle consacrée à la restauration en cours du Renault 301H, ou celle présentant les travaux de maquettisme des élèves de l'Eplefpa de La Saussaye sur les exploitations agricoles, ou encore d'un stand de maquettes de machines agricoles animées en Meccano.

Le dimanche, une conférence passionnante a été livrée par l'historien Paul Smith sur la restauration de l'emblématique rotonde du musée. Tandis qu'un groupe de collectionneurs participait en ville à la Traversée de Chartres au volant de leurs tracteurs de collection. Étaient présents également des étudiants de l'école d'ingénieurs Estaca de Laval, réunis au sein de l'association Race, qui présentaient la restauration d'une berline MG B jaune pétant qui devrait participer à des rallyes.

Tournez manège

Autre animation proposée, le manège à propulsion parentale et l'Orgameuh, du théâtre de la Toupine. Sur le premier, les enfants s'installent sur toutes sortes d'animaux en métal tandis que leurs parents fournissent l'énergie nécessaire à sa rotation en trayant une espèce de vache mécanique. Quant à l'Orgameuh, lui aussi réclamait de l'huile de coude pour en tirer un son de fête foraine.

« Nous sommes très contents de ces deux jours, se réjouit la directrice du Compa, Justine Glémarec. Les visiteurs se sont dit satisfaits de ce que nous leur avons proposé. Notre objectif était aussi de recevoir un public qui allait au-delà des amateurs de machines anciennes et ça a plutôt bien fonctionné. Je crois que nous avons apporté une réponse aux envies de notre public. Les gens sont restés longtemps… Ce type d'événement est fédérateur, l'objectif serait de proposer à nouveau quelque chose dans deux ans ».