Aller au contenu principal

Le Crédit agricole Val de France aux côtés des agriculteurs

Lors d'un point presse le 25 septembre à Chartres, le Crédit agricole Val de France a fait état d'une activité soutenue depuis le début de l'année et se pose en soutien d'une agriculture en difficulté.

Difficile, lorsque l\'on rencontre les dirigeants du Crédit agricole Val de France, sa directrice Laurence Lebrun-Renoult et son président Dominique Lefebvre, le 25 septembre à Chartres, de ne pas évoquer la période du confinement liée à la pandémie Covid-19.

Or, celle-ci a été synonyme de forte activité. Déjà parce que la banque régionale a tenu à maintenir ouvert l\'ensemble de ses agences, prévoyant même des équipes de secours en cas de souci, mais aussi parce qu\'elle a soutenu de larges pans de l\'économie malmenés par le confinement.

« L\'activité a été différente mais très intense », souligne Laurence Lebrun-Renoult.

Ainsi, 1  193 prêts garantis par l\'État (PGE) ont été accordés aux entrepreneurs en difficulté, pour un montant de près de 170 millions d\'euros dont 87,5 pour l\'Eure-et-Loir. Le taux de refus n\'a été que d\'un peu plus de 1 %.

« L\'État a voulu que ça aille vite, avec raison, il fallait pallier l\'arrêt d\'activité, pointe Dominique Lefèbvre. De fait, Bruno Le Maire a souligné que le système bancaire avait joué le jeu. À situation exceptionnelle, dépense justifiée. Sinon, c\'était la catastrophe. Et selon moi, une importante proportion d\'entreprises va rembourser son PGE. L\'effort a été massif mais a joué son rôle, il n\'y a pas eu de descente aux enfers ».

La banque avait d\'ailleurs anticipé les décisions gouvernementales en mettant en place un système de prêts Covid, octroyant 235  000 euros dans ce cadre. Des pauses ont également été autorisées dans le remboursement de prêts accordés précédemment, qu\'elles soient prévues au contrat ou non.

Le Crédit agricole relève également une grosse activité sur l\'habitat. La structure spécialisée de la banque, Square habitat, a été à la limite de manquer de produits. Il y a une forte tendance vers les maisons et les villes moyennes.

Par ailleurs, sa branche mutualiste, Pacifica, a aussi participé à l\'effort en faisant un geste en faveur de 300 clients professionnels et 150 agriculteurs assurés contre la perte d\'exploitation, de 1,9 million d\'euros, sans qu\'ils n\'aient eu à le demander.

Enfin, 20 millions d\'euros ont été fléchés en faveur des personnes âgées de soixante-cinq Ehpad, pour l\'achat de matériels de protection ou de tablettes.

Ce qui préoccupe surtout les dirigeants de la banque verte, c\'est la situation du monde agricole à la suite de la mauvaise récolte  : « Il ne faut pas dire que tout va mal mais le moral est dans les chaussettes, estime Dominique Lefebvre. Toute la filière céréalière est dans le doute. Et regardez la betterave, une impasse technique peut avoir des conséquences dramatiques. Ça rajoute au sentiment mitigé des professionnels. Sans parler du bashing ou de ces débats irrespectueux des uns et des autres. »

Et de poursuivre : « Les effets du climat sont de plus en plus significatifs. Même en montant une assurance, si tous les ans ça se répète, ça devient inabordable. Le monde agricole n\'est pas à l\'arrêt mais à un moment la coupe est pleine. Nous serons aux côtés des agriculteurs, ils ont besoin d\'aide et de soutien, mais à l\'échelon supérieur il faut donner des perspectives. Je milite pour que l\'on cherche de nouvelles filières, de nouvelles approches ».

Au final, pour le Crédit agricole Val de France, c\'est une année importante, l\'activité a été atypique mais soutenue.

Cependant, le risque n\'a pas augmenté. « Le système est bien armé, promet Dominique Lefebvre. Nous avons beaucoup plus de fonds propres depuis 2010 et à Val de France, ils sont plus de deux fois et demie supérieurs à ce qui nous est demandé. Même si ça chauffe un peu, nous ne sommes pas menacés. Si certains secteurs sont en grande difficulté, d\'autres ont profité de cet épisode. »

Il conclut : « On va regarder le quatrième trimestre et 2021. Cependant, ce que nous avons vécu va laisser des traces. Après la Covid ou en agriculture, nous savons que l\'on ne pourra pas repartir de la même façon. La rupture est similaire ».

Hervé Colin

Photo : Le 25 septembre, à Chartres. « Nous serons aux côtés des agriculteurs », assurent les dirigeants du Crédit agricole Val de France, Laurence Lebrun-Renoult et Dominique Lefebvre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Mérite agricole : promotion de janvier 2024
Une nouvelle promotion dans l'ordre du Mérite agricole comptant de nombreux seine-et-marnais est parue au Journal officiel le 31…
En sud-Essonne, comme dans toute l'Île-de-France, les fortes pluies incessantes ont impacté les cultures et les semis. (mars 2024)
Hiver doux et fortes pluies : une situation perturbée dans les champs
Semis retardés, cultures abîmées par la pluie… De l'avis général, nous vivons une année « particulière » sur le plan climatique.…
François Bonneau, Philippe Noyau, Sophie Brocas, préfète de la région Centre et Temanuata Girard, vice-présidente en charge de l'agriculture au conseil régional ont pris le temps de visiter tous les stands des producteurs de la région.
Sia 2024 : la région Centre au rendez-vous
Le Salon international de l’agriculture a ouvert ses portes depuis le samedi 24 février à Paris. La Région Centre-Val de…
Philippe Girardot.
« Entretien des jachères en Seine-et-Marne : une seule et même date d’interdiction pour tout le département, du 10 mai au 1er juillet »
Le président de la commission faune sauvage de la FDSEA 77, Philippe Girardot, explique l'harmonisation les dates d’…
Le système de micro-irrigation de la société Eaux vives sera installé sur les 30 hectares de pommes de terre de Julien Pichot.
Julien Pichot fait le choix de la micro-irrigation avec la société Eaux vives
À Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir), Julien Pichot produit des pommes de terre depuis son installation en 2006. La campagne 2024…
À Chaingy (Loiret), jeudi 14 mars. La FNSEA 45 a organisé une rencontre
pour mettre à l'honneur la filière orge brassicole.
Du grain d'orge à la bière, les coulisses d'une réalité agricole
À l'occasion de la Saint-Patrick, la FNSEA du Loiret a mis en lumière la filière orge brassicole. Rendez-vous était donné à la…
Publicité