Aller au contenu principal

Le désamour des abeilles pour le tournesol est à l’étude

Lors de son assemblée générale le 18 février à Blois, l’Association de développement de l’apiculture en région Centre (Adapic) a cherché à comprendre le phénomène de nectarification et les écarts de production (plutôt à la baisse) que connaissent les apiculteurs. « Dans notre région, 60 % du miel sont créés à partir de colza et de tournesol. Faut-il toujours aller sur le tournesol ? L’absence de miel est-elle due à une question variétale, à la matière organique présente dans le sol ou à des remontées de produits phytosanitaires ? », s’interroge le président de l’association, Manuel Roger, apiculteur en Indre.

Des expérimentations sont menées par le Cetiom, l’Institut technique et scientifique de l’abeille et de la pollinisation (ITSAP) ou encore par Arvalis, et en collaboration avec les agriculteurs (Fnams, chambres d’Agriculture). « Les deux activités sont complémentaires – certains apiculteurs sont eux-mêmes agriculteurs - et nous avons des intérêts communs », souligne Manuel Roger. Un observatoire sur les résidus en miellée de tournesol a été effectué dans trois régions : Aquitaine, Centre Val-de-Loire (ruchers 11, 12 et 13) et Midi-Pyrénnées. L’équipe a procédé à des prélèvements deux fois par semaine fin juillet et a recherché plusieurs molécules. 

« Après un prélèvement des cires, dans le rucher 11 par exemple, 100 % des ruches sont contaminées au lindane », s’étonne Cyril Vidau, écotoxicologue à l’ITSAP, puisque ce produit est interdit en France. En revanche, le miel frais (nectar) est plutôt propre : une seule molécule trouvée sur les ruchers 10 et 11. Une analyse en composante principale (ACP) a été faite pour mettre en évidence des variables significatives : le nombre élevé de molécules dans la cire impacte la récolte, forte corrélation entre le miel fin et le nombre de molécules dans la cire, etc. « Il nous faudra plusieurs années avant de savoir si ces données ont un impact sur notre production », souligne Manuel Roger.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Le député eurélien Olivier Marleix.
Le député Olivier Marleix est mort
Le monde politique est en deuil après l’annonce du décès d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, survenu lundi…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Publicité