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Fertilisation azotée.
Le GDA Loire Beauce se dote d'un GPN Pilot

Aide à la décision, l'outil permet d'affiner la quantité d'azote à apporter au plus près des besoins de la plante.

Le Groupement de Développement agricole (GDA) Loire Beauce compte cent quatre-vingt-un adhérents pour une surface cotisante de 23.405 ha. « L'objectif consiste à s'impliquer de plus en plus dans la vie du territoire » explique Christian Pousset, le président de l'entité. « Contrats de Pays, Département ou Agenda 21 : il faut être présent dans les différentes instances de concertation et le GDA constitue un point d'appui pour représenter les agriculteurs d'une zone. »

La pérennisation de la structure passe par le développement d'actions collectives. « L'idée du GDA est de former un groupe pour partager, échanger ses idées et affronter en commun les difficultés économiques et environnementales » indique Christian Pousset. Parmi les actions qui sont menées, citons : des formations, une réflexion sur la diversification, un groupe de travail sur les techniques simplifiées et la biodiversité. Sur ce dernier point, des essais sont mis en place chez des adhérents en lien avec l'association Hommes et Territoire et la Chambre d'Agriculture. « Nous ne sommes pas fermés à la biodiversité et le GDA se donne les moyens d'avoir une meilleure connaissance en la matière. »

Autre aspect : la dimension économique. « Connaître ses coûts de production afin de fixer son seuil de commercialisation est indispensable » déclare le dirigeant. Dans ce but, des formations sont organisées chaque hiver. Animées par Jean-Claude Jullien, conseiller d'entreprise à la Chambre d'Agriculture, celles-ci attirent en moyenne une dizaine d'agriculteurs.

Sur soixante-quinze parcelles

Il y a peu, le groupement s'est doté d'un GPN Pilot. Montant de l'investissement : environ 3.000 EUR. Un outil de pilotage de la fertilisation azotée pour céréales à paille : blé tendre, blé dur et orges. « En application de la réglementation, on établit un bilan de fumure à la sortie de l'hiver » indique Guillaume Joly, le technicien du GDA. Et à partir d'objectifs de rendements et d'une analyse des sols, il y aura des préconisations sur les quantités d'engrais à apporter. « Un équilibre est à trouver entre les besoins de la plante et ce qui est fourni par le sol. »

L'équation ne trouvant pas toujours naturellement sa solution, il existe des outils d'aide à la décision et le GPN Pilot est l'un d'eux. Un boîtier qui se porte autour du cou et muni de capteurs de réflectance du couvert. « On compare deux zones : l'une sur laquelle on est en surfertilisation azotée (NDLR : il s'agit d'une zone témoin où on a appliqué une surfertilisation raisonnée) et le reste de la parcelle, où il y a déjà eu deux apports azotés. Objectif : affiner la quantité d'azote à apporter au plus près des besoins de la plante. » Or le climat et la nature du sol sont deux éléments déterminants.

Commentaire de Christian Pousset : « La dose d'azote à apporter est basée sur la moyenne des rendements des cinq dernières années. Conséquence : si le potentiel d'une année N est supérieur à la moyenne, on ne pourra pas apporter plus d'azote. D'où l'intérêt du GPN Pilot : celui-ci permet d'adapter la dose optimale au meilleur moment. » Dix adhérents du GDA sont volontaires pour effectuer les mesures chez les agriculteurs : soixante-quinze parcelles d'une surface moyenne d'une quinzaine d'hectares seront pilotées de la sorte. Gratuitement.

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