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« Le gisement doit être un pilier dans un projet de méthanisation »

Le 12 février, les chambres d’Agriculture du Centre organisent la quatrième rencontre régionale de l’innovation agricole sur le thème de la méthanisation. Christophe Beaujouan, conseiller à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, en précise les objectifs.

Horizons : Quels sont les enjeux de la méthanisation en France ?

Christophe Beaujouan : En 2013, les ministères de l’Agriculture et de l’Écologie ont annoncé un objectif ambitieux : mille méthaniseurs à la ferme en France en 2020. Aujourd’hui, quinze méthaniseurs en fonctionnement sont présents en région Centre dont celui de l’EARL Guéret à La Bazoche-Gouët (ndlr : Eure-et-Loir), que nous visiterons lors de cette quatrième rencontre régionale. Pour le moment, la France n’est donc pas à la hauteur de cet objectif.

Comment développer la méthanisation sur le territoire ?

Les chambres d’Agriculture de la région pensent que l’étude du gisement doit être un pilier dans un tel projet : beaucoup de projets patinent à cause d’une mauvaise étude de gisement. C’est pour cette raison que nous avons construit un outil cartographique qui  permet d’estimer le gisement méthanisable et de le localiser. Le 12 février, je présenterai cet outil et Laurent Lejars, de la chambre du Loiret, interviendra sur le potentiel des cultures énergétiques et des résidus de culture.

Y a t-il d’autres freins au lancement d’un projet ?

L’investissement financier est conséquent et une part de subvention est souvent nécessaire pour atteindre un taux de rentabilité intéressant. D’ailleurs, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui finance la phase de construction entre 10 et 25 %, annoncera son nouvel appel à projets 2015. La taille du méthaniseur pose aussi question : si un projet collectif est un blocage pour certains, la petite méthanisation est-elle une solution ? Pour répondre à cette question, nous aurons le témoignage d’Hélène Berhault, de la chambre d’Agriculture de la Vienne. Enfin, un autre frein est la cogénération. Le principe est de brûler le biogaz sur place pour générer de l’électricité et ainsi valoriser la chaleur produite. Mais il est difficile de la valoriser 24h sur 24 et 365 jours par an. Il existe donc la méthode d’injection du biométhane dans les territoires dont les démarches seront expliquées par GRDF.

Vous avez jusqu’au 9 février pour vous inscrire à la rencontre régionale de l’innovation agricole, en écrivant à cette adresse : c.lopez@cher.chambagri.fr.

Pour en savoir plus sur cette rencontre, cliquez ici.

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