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Viande
Le Label rouge en Île-de-France

Interbev Île-de-France a organisé mi-décembre une visioconférence orientée vers les viandes de bœuf Label rouge en Île-de-France.

 

 

« Le développement du Label rouge est un engagement dans le cadre de la loi Egalim via le plan de filière signé en 2017 qui vise une montée en gamme des viandes et une bonne rémunération des éleveurs, a rappelé le président d’Interbev Île-de-France, Philippe Dufour, en introduction d'une visioconférence dédiée au Label rouge dans la région capitale pour les cinquante-trois inscrits. »

« Le but est d’encourager l’élevage herbivore, la diversité des races, l’entretien des paysages et de maintenir la vie économique dans les zones rurales ».

Mais produire sous Label rouge nécessite des conditions de production spécifiques que la directrice de Fil rouge, Cécile Deveze, a détaillées.

Ces conditions doivent faire ressortir le bœuf Label rouge comme un segment de marché, d’où la rénovation des cahiers des charges qui sont composés de deux parties : des conditions de production communes (CPC) appliquées par toutes les filières, et un cahier des charges développant des Conditions de production spécifiques propres à chaque filière (CPS).

À ce jour, il existe seize cahiers des charges pour les bovins viande Label rouge, un label propriété du ministère de l’Agriculture.

Aux qualités et pratiques de l’élevage, s’ajoutent des critères comme le bien-être animal, l’absence de traitement antibiotique dans les quatre mois avant l’abattage, etc.

La France compte 15 000 exploitations labellisées Label rouge — zéro en Île-de-France —, pour un volume produit de 19 000 tonnes de viande, soit 2 % de la consommation. Le potentiel de développement de ce label est donc important, d’autant que certains répondent au cahier des charges sans modifier leurs pratiques.

À la suite des États généraux de l’alimentation, le plan de filière mis en place s’est vu assigner un double objectif : créer de la valeur et assurer une juste rémunération à l’ensemble des acteurs de la filière. « Cela passe par des engagements des acteurs via la contractualisation », a expliqué Matthieu Repplinger, d’Interbev.

À terme, 30 % de la viande bovine devrait être contractualisée (2 % en 2018) avec un développement du segment viande bovine Label rouge (40 % du volume labellisé). La contractualisation écrite, intégrant différents éléments, est rendue obligatoire à la suite d'un accord interprofessionnel datant de mai 2019 étendu pour cinq ans en décembre 2019.

Dans ce cadre, un diagnostic d’élevage est imposé. Ce diagnostic est déjà obligatoire dans le cadre de la Charte des bonnes pratiques d'élevage, Label rouge et, nouveauté, du Plan de relance. Toutefois, certains craignent des dérives.

En Île-de-France, la chambre d’Agriculture utilise l’outil de diagnostic du bien-être animal qui permet au technicien qui rentre les données de ne pas influer sur le résultat.

« Il apporte aux consommateurs une quantification du bien-être animal. Il m’a permis de visualiser et cautionner ce qu’on fait et vit tous les jours et de le communiquer », a souligné Philippe Dufour.

Enfin, dernière clé, la communication, avec la mise en place d’un plan complet sur « les viandes de bœuf de Label rouge ».

Aujourd’hui, on ne mange plus comme avant. Si la viande reste un marqueur de plaisir*, des attentes sociétales existent. La filière viande doit pouvoir répondre à des critères de nutrition organoleptiques et de production, d’où l’intérêt de construire une marque collective qui englobe tous les Labels rouges accompagnés d’une campagne et d’un kit de communication complet.

*96 % des Français consomment de la viande ; 88 % d’entre eux disent que la viande est un aliment qu’ils partagent.

Filières viande en Île-de-France

Pour rappel, le comité régional Interbev Île-de-France compte en amont 180 éleveurs bovins viande pour 29 000 bovins (lait et viande), 40 000 ovins — un chiffre en légère hausse —, 5 000 têtes en élevage caprin, aussi en hausse.
L’activité des filières viande est dynamique avec la présence sur le territoire de Rungis, de 3 500 boucheries artisanales, 1 300 GMS et 8 000 sites de restauration collective. L’Île-de-France est un grand bassin de consommation avec un challenge important que l’amont ne pourra pas relever seul.
Deux marques identifient la production : Nos bovins d’Île-de-France et Agneau des bergers d’Île-de-France.

 

 

 

 

 

 

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