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Le ministre annonce 24 centimes par litre de lait non produit

Le ministre de l’agriculture a détaillé le 30 août les mesures nationales de maîtrise de la production laitière : à l’enveloppe européenne décidée en juillet s’ajoutent 50 millions d’euros de crédits nationaux pour encourager une réduction de 5 % de la production de lait.

© Franck Mechekour

Si la crise du lait dure depuis 2015, la prise de conscience du commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, n’a eu lieu qu’au début de l’année 2016, et ce n’est que le 18 juillet que le conseil des ministres européens a adopté les mesures de réduction de la production, pour la première fois depuis l’annonce de la fin des quotas laitiers. Une enveloppe de 150 millions d’euros (M€) a ainsi été mise en place pour indemniser les éleveurs qui décideraient de produire moins, à hauteur de 14 centimes le litre. Parallèlement, une enveloppe de 350 M€, donc 49,9 M€ pour la France, doit permettre d’aider les exploitations en difficulté de trésorerie. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé le 31 août le doublement de ces crédits sur des fonds nationaux, pour augmenter de 10 centimes le montant de l’indemnisation du litre de lait non produit.

Eviter une restructuration

Les éleveurs toucheront ainsi 24 centimes par litre de lait non produit, dans la limite d’une réduction de 5 % de leur production sur les trois derniers mois de l’année 2016 (par comparaison aux trois derniers mois de 2015). Le ministre « ne souhaite pas utiliser l’argent européen pour effectuer une restructuration laitière ». Une réduction de 5 %, possible grâce à une modification de la ration alimentaire des vaches, ne devrait pas entraîner de décapitalisation du cheptel laitier, évitant ainsi un afflux supplémentaire de vaches de réforme – 11 000 tonnes supplémentaires étant déjà arrivées sur le marché de la viande bovine déjà morose. Des mesures spécifiques à la viande bovine doivent d’ailleurs être présentées prochainement, et une campagne de promotion des viandes de qualité est également prévue sur l’enveloppe européenne des 49,9 M€ et son complément national. Au-delà des 5 % de réduction, les éleveurs qui souhaitent réduire davantage leur production toucheront tout de même les 14 centimes par litre de lait non produit. Les formulaires doivent être envoyés dans la semaine aux éleveurs, formulaires qui pourront être remplis de façon individuelle ou collective. Cette solution volontaire « vise à réajuster l’offre à la demande », a rappelé le ministre, précisant qu’au mois d’août, 4 000 tonnes de poudre de lait avaient été mises chaque semaine à l’intervention. Au total, 370 000 tonnes de poudre sont à l’intervention soit 3 % de la production laitière de l’Union européenne, d’où l’importance d’une régulation globale, à l’échelle européenne. « Tous les pays s’y mettent », précise néanmoins Stéphane le Foll, optimiste.

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