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Colère paysanne
Le ministre se défile

Annoncé le 7 novembre en Touraine le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a finalement renoncé à se déplacer. Autre actualité urgente ou non envie de répondre aux questions de la FRSEA et du CRJA qui avaient mobilisé ?

La Région Centre avait prévu d'aborder avec le 1er Ministre les sujets graves avant de manifester.
La Région Centre avait prévu d'aborder avec le 1er Ministre les sujets graves avant de manifester.
© L'agriculteur Normand

Le ministre Stéphane Le Foll avait prévu un programme chargé en Touraine jeudi 7 novembre. Elle démarrait en matinée, avec une table-ronde avec les représentants du monde viticole d’Indre-et-Loire à Vouvray. L’après-midi, direction le Lochois, visite de la coopérative laitière à Verneuil et son projet de méthanisateur avec la ministre élue locale,  Marisol Touraine, puis échange sur les retraites agricoles.

A l’annonce, lundi, de la visite du ministre, l’UDSEA, JA37 et les FDSEA/JA des autres départements avaient décidé une mobilisation pour interpeller le ministre. Préférant le dialogue à la confrontation, Dominique Malagu, président de l’UDSEA et secrétaire général de la FRSEA Centre avait obtenu, après maintes discussions, un rendez-vous d’une heure avec le ministre pour aborder les dossiers concrets : réforme de la PAC, inflation de réglementations, boulet des nouvelles taxes. La mobilisation était en route, les cars des autres départements se remplissaient et les karchers décrassaient les tracteurs tourangeaux quand, en fin d’après-midi mercredi 6 novembre, le Préfet annonçait « le ministre ne vient plus en Touraine ». Est-ce un report à une date ultérieure, un ajournement ? Ou une suppression pure et simple ?

« De nombreux adhérents avaient prévu de se déplacer. Plus que d’habitude. Les problèmes demeurent Nous allons faire remonter au ministre les interventions que nous avions préparées.» explique Dominique Malagu. Les négociations sur la réforme de la PAC sont en cours. La mesure démagogique et électoraliste de majoration des 52 premiers hectares va faire de gros dégâts. Contrairement aux annonces du ministre, dans nos zones de polyculture-élevage, elle va accélérer la disparition des élevages et concentrer la production dans un nombre réduit d’exploitation « Tout le contraire de ce qu’il faut » rappelle Dominique Malagu, président de l’UDSEA et secrétaire général de la FRSEA Centre. « Depuis des années la profession explique que le boulet des réglementations c’est de la compétitivité et de l’emploi en moins ». Sur pression des environnementalistes les pouvoirs publics n’ont rien voulu entendre. » Vont-ils ouvrir les yeux ? Ont-ils compris que les pertes d’emploi en Bretagne dans la filière porcine sont liées  à la baisse de la production ?  Rien n’est moins sûr avec les nouvelles contraintes que les services du ministère de l’environnement veulent rajouter sur la reconnaissance des produits phytos,  la réglementation nitrate, les mises aux normes dans les élevages, les antibiotiques, …. Inquiétudes aussi avec les propositions de la nouvelle loi d’avenir avec des contraintes supplémentaires et un modèle d’agriculture qui ne correspond pas à la réalité économique et sociales d’aujourd’hui. Sans compter les nouvelles charges comme l’écotaxe qui va frapper l’emploi toutes catégories dans le milieu rural. Et, cerise sur le gâteau, l’augmentation vexatoire de la TVA sur les engrais qui aura comme seul effet d’augmenter les difficultés de trésorerie des agriculteurs qui ont des budgets tendus. Pour Eric Thirouin, président de la FRSEA Centre. « Il faut que le gouvernement revoie sa copie. Il faut nous redonner la liberté d’entreprendre plutôt qu’une politique de taxes et d’interdiction !»

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