Aller au contenu principal

Le nord-ouest des Yvelines et l'ouest du Val-d'Oise touchés par un couloir de grêle

La grêle s'est abattue samedi 8 juillet sur le nord-ouest des Yvelines et l'ouest du Val-d'Oise. L'épisode a mis à terre des dizaines d'hectares de cultures.

C'est un scénario qui rappelle de bien mauvais souvenirs, un coup de massue à la veille des récoltes. Si l'intensité et le niveau de dégâts sont sans commune mesure avec le 4 juin 2022 dans les Yvelines, la grêle a tout de même considérablement frappé cette fois l'extrémité ouest des Yvelines et du Val-d'Oise, ravageant sur son passage des dizaines d'hectares de colzas, blés, orges de printemps, lin et dans une moindre mesure maïs, tournesols ou encore betteraves.

De la grêle et 30 mm en vingt minutes

En milieu d'après-midi samedi 8 juillet, un couloir de grêle d'environ un kilomètre de large, arrivant de l'Eure voisine, s'est abattu d'abord du côté de Chauffour-lès-Bonnières, puis a traversé le nord de Lommoye, Notre-Dame-de-la-Mer, Jeufosse, Bennecourt, Gommecourt, avant de se diriger vers le Val-d'Oise où plusieurs autres communes ont été impactées dont La Roche-Guyon, Chaussy, Genainville, Charmont, Magny-en-Vexin, Arthieul et jusqu'à Nucourt. « Il était environ 15 heures, relate Thomas Brebion, agriculteur à Jeufosse (Yvelines). Il est tombé 30 mm en l'espace de vingt minutes avec un épisode de grêle de forte intensité, il y a même eu des arbres cassés ». L'agriculteur, qui avait déjà bien avancé sa moisson, déplore une dizaine d'hectares de blé touchés à environ 30 % et un hectare de lin complètement déplacé. Non loin de là, à Blaru (Yvelines), Denis Van der Heyden fait aussi partie des sinistrés avec « 75 hectares de colza impactés, dont 15 hectares à 100 % ».

Dans ce secteur, le conseiller technique de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France Benoit Savalle tente de dresser un premier bilan moins de 48 heures après l'épisode climatique : « Les colzas sont blancs, de nombreux hectares sont à terre et les blés sont égrainés. À quelques heures de la moisson, les dégâts sur ces deux cultures sont maximaux. Quant aux maïs, tournesols ou betteraves, les dégâts sont visibles sur le feuillage mais il est encore un peu tôt pour prédire des conséquences à plus long terme ».

Un an de travail anéanti

Dans le Val-d'Oise, c'est entre Genainville et Magny que les dégâts sont les plus importants. « À Genainville, j'ai une parcelle de blé de 50 hectares touchée entre 10 et 30 %, et à Charmont, 22 hectares de blé et 12 hectares d'orge », témoigne par exemple Gilles Maigniel, agriculteur à Magny-en-Vexin. Sa voisine Laurence Lemoine-Devaux déplore, entre autres, 6 hectares de colza perdus à 100 %.

Mais le plus rude, c'est Aurélien Sargeret qui l'a pris de plein fouet : « 85 hectares entièrement ravagés. Les colzas à 100 %, les blés sont largement égrainés et ce qu'il reste sur les épis est mis à terre par le vent chaque minute qui passe, mes maïs sont hachés et mes betteraves trouées. C'est une année entière de travail qui a été anéantie en quelques minutes et à moins de dix jours de la moisson ». L'agriculteur est désormais plongé dans les démarches administratives « pour passer au plus vite à autre chose et tenter d'oublier car c'est un véritable traumatisme », confie-t-il.

À l'heure où nous bouclons ces lignes, la profession agricole s'emploie à dresser le plus rapidement possible un état des lieux exhaustif des dégâts. Près d'une trentaine d'agriculteurs pourraient être concernés avec des dégâts allant de 10 à 100 % selon les secteurs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Melleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
« Un nouveau siège pour la chambre d’Agriculture de région Île-de-France »
Président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Damien Greffin fait le point sur la régionalisation de la Chambre…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Mercredi 12 novembre, à Chartres. Pour signifier leur opposition au traité du Mercosur et à la mise en place d'une taxe carbone aux frontières, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé un feu de la colère.
JA et FNSEA d'Eure-et-Loir rallument les feux de la colère 📹
Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé des feux de la colère mercredi 12 novembre pour montrer leur…
Publicité