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Le Palais idéal du facteur Cheval

Qualifié d’œuvre architecturale unique au monde par Malraux, le Palais idéal du facteur Cheval a été édifié à l’aide des pierres ramassées par Ferdinand Cheval dans les collines drômoises autour d’Hauterives.

Surréaliste, surprenant, irréel… Autant de qualificatifs qui peuvent être utilisés à l’évocation du Palais idéal du facteur Cheval à Hauterives (Drôme).

Durant trente-trois ans, de 1879 à 1912, au fil des 40 kilomètres quotidiens de sa tournée dans la campagne, Ferdinand Cheval (1836-1924) a ramassé des pierres et bâti son palais idéal. Décrié par certains, ce monument à l’architecture naïve était qualifié par André Malraux, ancien ministre de la Culture, « d’œuvre architecturale unique au monde ». 10 000 journées, 93 000 heures et 33 ans d’épreuves, des chiffres indiqués dans un coin du palais, ont été nécessaires pour édifier ce joyau long de 26 mètres et haut de 12 mètres.

Peu bavard, vivant dans son monde, solitaire, Ferdinand ­Cheval a imaginé un bâtiment où chacune des façades présente des particularités.

En arrivant dans la cour, la façade nord met en avant la nature avec de nombreux animaux réels et mythologiques sous le regard d’Adam et Ève. Le tout est complété de niches.

Source de la vie, une fontaine — le premier élément mis en place — se dresse au centre de la façade est, la plus baroque. C’est là qu’il a enfoui un temple égyptien où il souhaitait être enterré avec son épouse, mais cela lui a été refusé. Dans une niche, sa brouette, qui lui permettait de transporter les pierres, est visible. À l’extérieur, trois géants dominent l’ensemble.

Au sud, il a créé son Musée antédiluvien avec les pierres non ­utilisées.

Enfin, sur la façade ouest, il a reproduit les monuments qu’il a pu observer sur les cartes postales qu’il distribuait, comme un chalet suisse, la Maison carrée d’Alger…

À l’étage, sur la terrasse, le facteur a posé la pierre d’achoppement sur laquelle il trébucha et qui provoqua son déclic créatif. Et au sommet, la tour de ­Barbarie faisait office de réservoir d’eau pour faire ruisseler les fontaines, aujourd’hui décorées d’oriflammes de verre.

Et dans la galerie souterraine, on peut lire le poème Ton palais d’Émile Roux-Parassac.

À l’occasion des 110 ans du monument, le sculpteur Jean-Michel Othoniel a réalisé Le rêve d’eau du facteur Cheval, mettant en scène un ensemble de six fontaines. Des vitraux ont également pris place parmi d'autres éléments.

Par la suite, le facteur Cheval a réalisé un tombeau familial dans le même style à l'entrée du cimetière de la commune.

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