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Le parc matériel à la loupe des Universités du soir

La chambre d’Agriculture a organisé le 6 février à Chartres, dans une salle Mathurin Régnié bien remplie, la 10e édition de ses Universités du soir consacrées à l’optimisation de son parc matériel.

Le 6 février à Chartres. La chambre d’Agriculture a consacré ses dixièmes Universités du soir à la gestion de son parc matériel.
Le 6 février à Chartres. La chambre d’Agriculture a consacré ses dixièmes Universités du soir à la gestion de son parc matériel.

La salle Mathurin Régnié de la chambre d’Agriculture à Chartres est encore une fois bien garnie le 6 février, pour la 10e édition des Universités du soir.

Il faut dire que celles-ci ont été consacrées à l’optimisation des charges de mécanisation, sujet d’actualité tant elles peuvent peser sur les résultats d’une exploitation en cette période de crise.

« Notre revenu dépend de plusieurs facteurs et parmi ceux là, nous constatons que les charges de mécanisation prennent de plus en plus d’importance », a déclaré le vice-président de la chambre, Thibaud Guillou, pour lancer la soirée.

C’est d’ailleurs ce qu’a démontré tout de suite l’expert-comptable de l’association de gestion et comptabilité AS 28, Philippe Hurtault : « Sur tous les systèmes, la place du coût de la mécanisation est à peu près la même, soit 50 % des charges de structure. Ces frais représentent 30 % des charges dans les coûts de production, d’où l’importance de les maîtriser ».

Et lorsque l’on regarde l’évolution de ces charges sur cinq ans, on constate qu’elles ont augmenté.

Par exemple, dans un système en Scop — entre 80 et 160 hectares — cette hausse est de 19 % et celles liées aux amortissements de 37 %, tandis que les autres charges sont restées relativement stables.

« Si l’on étudie la relation entre frais de mécanisation, production et EBE*, le verdict est sans appel. Certes plus on mécanise et plus on produit, mais l’EBE n’évolue pas », a relevé Philippe Hurtault.

Et lorsque l’on fait le ratio entre produit et investissement, on se rend compte que tandis que le premier baisse depuis 2012, de leur côté les amortissements augmentent. « Preuve qu’il y a une fragilité, en mauvaise récolte, les frais structurels sont toujours là », a-t-il conclu.

La suite de la réunion a fait intervenir le conseiller machinisme de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, Mickaël Graciano, qui a détaillé quelques solutions pour gérer son parc matériel en compressant l’amortissement.

« Cela passe par la mutualisation du parc », a-t-il expliqué. Celle-ci peut prendre différentes formes, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.

La plus simple est la création d’un GIE, un cran au dessus il y a la Cuma puis les formes sociétaires — de la SARL à la SNC.

Le conseiller a parlé également de l’entraide, précisant : « il faut faire un contrat, sans cela c’est bancal et peut même être considéré comme du travail dissimulé si l’on n’y prend garde ».

Il existe également la forme de la copropriété informelle : « Là aussi, il faut faire des écrits. Légalement c’est une indivision, en cas de problème c’est dix à quinze ans de procédure... Un groupe avec des règles, c’est toujours plus solide », a-t-il prévenu.

Enfin, Mickaël Graciano a évoqué une forme d’ubérisation du secteur avec la location de machines sur des plateformes Internet comme We farm up, votremachine.com ou Le bon coin.

*Excédent brut d’exploitation

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