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Le préfet des Yvelines chez les agris

Arrivé dans les Yvelines au printemps dernier, le nouveau préfet, Jean-Jacques Brot, a visité trois exploitations agricoles à l’invitation de la profession.

À Gambais (Yvelines), le 21 septembre. Le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot (au centre en arrière-plan) a visité trois exploitations agricoles.
À Gambais (Yvelines), le 21 septembre. Le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot (au centre en arrière-plan) a visité trois exploitations agricoles.

La rencontre aurait pu être mouvementée — les occupations de terres agricoles par les gens du voyage étant à peine réglées — mais elle a en réalité été studieuse et même plutôt... chaleureuse.

Vendredi 21 septembre, le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, arrivé dans le département il y a cinq mois, a effectué la traditionnelle visite d’exploitations agricoles à l’invitation de la profession.

À Bazainville d’abord, carnet et stylo en main, Jean-Jacques Brot a fait la connaissance de Jeffrey Vanhalst, jeune agriculteur installé en grandes cultures depuis 2013 et diversifié en maraîchage depuis le printemps dernier, « faute de perspective d’avenir dans les céréales et pour créer un lien avec le consommateur », a expliqué le jeune installé.

À leurs côtés, les présidents de la chambre d’Agriculture, de la FDSEA et de JA Île-de-France, Christophe Hillairet, Damien Greffin et Frédéric Arnoult, ont dressé un rapide portrait de l’agriculture francilienne (conjoncture, installation, nécessité de diversification...), interpellé le préfet sur les difficultés des agriculteurs face au regard pas toujours bienveillant de la société et alerté sur la recrudescence des vols de GPS dans les tracteurs.

À quelques kilomètres de là, à Gambais, Jean-Jacques Brot a ensuite découvert l’exploitation de la famille Rey, éleveurs de bovins charolais.

Là, le père, Dominique, et ses deux fils, Fabien et Simon, se sont adressé sans détour au représentant de l’État pour lui signifier leurs difficultés au quotidien.

Et l’atmosphère s’est encore chargée un peu plus à l’arrivée de Vincent Harang, directeur de l’abattoir porcin de Houdan, un établissement visé par des militants véganes depuis deux ans. C’est la gorge nouée par l’émotion qu’il a dit « sa peur » pour lui et pour sa famille.

La profession agricole fait front derrière le dernier abattoir porcin de la région et a prévenu : « On va au clash, il y aura un drame. Nos éleveurs consacrent toute leur vie à leurs bêtes, ils ne peuvent pas entendre le discours de ces militants. Qu’ils décident de ne pas manger de viande, c’est leur choix et nous le respectons, mais qu’ils respectent aussi notre activité et notre mode d’alimentation ».

La délicate problématique des gens du voyage a ensuite été abordée. Le préfet a signifié sa volonté de « prendre les choses en main et d’apaiser les territoires », particulièrement le sud Yvelines, très concerné ces dernières semaines.

La profession agricole a redit à Jean-Jacques Brot sa disponibilité pour trouver un terrain où pourrait être construit une aire de grand passage. « Il y a quelques années, nous avions donné notre accord pour un terrain aux Essarts-le-Roi qui faisait consensus », a rappelé Christophe Hillairet.

Enfin, la délégation a visité l’exploitation arboricole de Fabien Vassout, également installé à Gambais. Les difficultés liées à la main-d’œuvre, aux usages de produits phytosanitaires et à la périurbanité ont été abordées avant que les agriculteurs du Mantois n’interpellent le préfet sur la Ligne nouvelle Paris-Normandie.

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