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Diversification
Le préfet s’intéresse au lavandin

Jeudi 4 août, Françoise Souliman, préfet d'Eure-et-Loir, était en visite à la distillerie du groupe Scael à Orgères-en-Beauce, puis sur l'exploitation de Boris Venot, pour découvrir la filière lavandin de la coopérative.

Françoise Souliman, préfet d’Eure-et-Loir, s’est rendue sur le site de la distillerie du groupe coopératif Scael, à Orgères-en-Beauce, puis sur l'exploitation de Boris Venot à Loigny-la-Bataille au début du mois d’août, afin d’assister à la récolte du lavandin et à la présentation des procédés de fabrication des huiles.

Cette rencontre est l’occasion pour le préfet de découvrir le bon fonctionnement de cette nouvelle distillerie mais également de réfléchir à la façon dont « diversifier les productions agricoles traditionnelles euréliennes pour introduire de nouvelles cultures moins consommatrices en eau et avec un rendement intéressant pour les agriculteurs ».

Une production satisfaisante

Afin de proposer une alternative culturale à ses adhérents, la Scael a commencé des tests sur le lavandin il y a trois ans, sur seulement deux hectares. Aujourd’hui, soixante-dix agriculteurs ont fait le pari de se diversifier dans cette filière, ce qui représente désormais 500 hectares. Il s’agit de la première année de distillation pour la Scael.

« Nous essayons d’apporter aux agriculteurs des choses nouvelles pour avoir des compléments de revenus sur des terres peu productives, en utilisant moins d’eau et moins d’intrants, explique le directeur général du groupe, Jean-Sébastien Loyer. Cela fait partie de notre rôle en tant que coopérative ».

Par ailleurs, le directeur général admet que la Scael est en train de tester de nouvelles cultures de diversification « pour répondre aux enjeux de biodiversité et environnementaux », mais ne veut pas nous en dire plus pour le moment.

États généraux

Durant la visite de la distillerie, Françoise Souliman annonce que la préfecture œuvre à l’élaboration des États généraux des usages de l’eau. « Le département, comme l’ensemble du territoire, a beaucoup souffert du manque d’eau cet été, rappelle-t-elle. Nous allons travailler sur de nouvelles productions nécessitant peu d’intrants ou beaucoup moins d’eau et qui pourraient être introduites sur les terres les moins riches. Il nous faut réfléchir sur ce que pourrait être l’agriculture dans cinq à dix ans ».

Le préfet souligne malgré tout ne pas vouloir remodeler le paysage eurélien mais bien l’adapter au changement climatique : « Nous ne changerons jamais la Beauce. Elle sera toujours et heureusement une terre céréalière. Mais nous pouvons imaginer qu’il puisse y avoir d’autres productions, comme c’est le cas aujourd’hui avec le lavandin ».

Distillation

Une fois ensilé, le lavandin est mis dans un caisson et apporté à la distillerie. Il est alors mis dans de l’eau chauffée à forte température. La vapeur produite est refroidie puis redevient liquide. L’huile est alors séparée de l’eau selon sa densité. On obtient ainsi de l’huile de lavandin. L’eau est recyclée et réutilisée. Le lavandin produit par la Scael sera utilisé dans un cadre ménager : en détergent ou en lessive.

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