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Syndicalisme
Le préfet à l'écoute du monde agricole eurélien à Langey

À l'invitation de la FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir, le préfet Françoise Souliman découvre l'agriculture eurélienne en visitant, le 22 mars, la ferme de Julien et Sébastien Gault, à Langey.

« Ce ne sera que le début d'un long pèlerinage rural, déclare le préfet d'Eure-et-Loir, Françoise ­Souliman, qui découvre le monde agricole eurélien lors de la visite de la ferme en Gaec de Julien et Sébastien Gault, le 22 mars à ­Langey. Mais l'idée, outre le fait de se rencontrer, sera de faire les États généraux de l'eau, travailler plus sur la loi Egalim et surtout essayer très concrètement de redonner les bons chiffres et de retravailler les fondamentaux des calculs de la Pac nouvelle génération. »

« Je veux vous dire aussi que sans vous nous ne serions pas ce que l'on est, vous faites les paysages, vous nous faites manger. Et manger bien, c'est mieux », conclut le préfet avant de repartir, précisant que sa porte serait toujours ouverte.

Cette visite préfectorale est organisée à l'invitation de la FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir. Y sont présents les représentants de l'ensemble des organisations professionnelles agricoles, ainsi entre autres que le président de la CGB CVL, Alexandre Pelé, et celui de la chambre d'Agriculture, Éric Thirouin.

De son côté, Françoise Souliman est flanquée du directeur des Territoires, ­Guillaume Barron, et de celui de la DDFIP, Gradzig El-Karoui.

Du matériel en commun

Julien et Sébastien Gault présentent donc à Françoise ­Souliman les particularités de leur exploitation : « La première est que nous avons beaucoup de matériels en commun, soit en Cuma soit en copropriété. Nous sommes trois sur cette moissonneuse-batteuse par exemple. Nous cultivons du blé, de l'orge, du colza et du maïs sur 215 hectares ».

Au fil de la visite, tout le monde se retrouve près d'une très belle grange qui abrite quatre cellules de stockage. L'occasion pour les exploitants de parler de la récolte 2020 : « Ça a été la plus mauvaise pour nous. Nos rendements sont tombés à 56 quintaux en blé contre 75-80 habituellement. »

« Nous avons ici une capacité de stockage de 250 tonnes mais il ne nous reste que 80 tonnes à vendre. Nous avons vendu tôt, nous ne pensions pas que les prix monteraient comme ça », souligne l'exploitant.

« Au fond du trou »

Cet échange permet à ­Éric ­Thirouin de rappeler au préfet que l'année a été véritablement catastrophique pour les exploitants euréliens « même avec des capacités de stockage… Vendre 20 % de sa récolte au prix actuel, ne fait au total qu'un prix moyen très moyen ».

Il pointe également les incohérences des politiques nationales de soutien qui sont essentiellement fléchées vers l'élevage, ainsi que l'insuffisance des aides régionales à l'investissement : « On arrive au fond du trou ».

Des idées révolues

Le président de la FNSEA d'Eure-et-Loir, Bertrand Petit, trouve un préfet à l'écoute : « Elle a bien compris que les vieilles idées d'antan sur un département riche, c'est révolu. Qu'il y a des régions différentes, avec des pierres, des problèmes de sécheresse. Je sais que son directeur de cabinet, que j'ai rencontré la semaine dernière, était aussi sensible à ça et reconnaît que même en Eure-et-Loir, il y a des cas compliqués. »­

D'ajouter : « Françoise ­Souliman a redit également qu'elle était très ouverte pour étudier s'il y avait des choses faisables sur l'eau. Elle n'a rien promis mais c'est important. Elle a bien compris aussi que des bons prix sur une petite partie de la récolte n'étaient pas suffisants ».

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