Aller au contenu principal

Le semis direct sous couvert décortiqué par les Universités du soir

Plus de deux cents agriculteurs ont répondu le 4 juin à l’invitation de la chambre d’Agriculture qui organisait ses seizièmes Universités du soir sur le thème du semis direct sous couvert.

Le 4 juin, à Chartres. Les Universités du soir consacrées au semis direct sous couvert ont permis à quatre agriculteurs de témoigner : Bruno Levassor, François Vanier, Marc Watrelot et Xavier Pelé (de g. à d.).
Le 4 juin, à Chartres. Les Universités du soir consacrées au semis direct sous couvert ont permis à quatre agriculteurs de témoigner : Bruno Levassor, François Vanier, Marc Watrelot et Xavier Pelé (de g. à d.).

« Beaucoup de ces méthodes ne seraient pas possibles ou extrêmement difficiles sans glyphosate. Finalement, le gouvernement a compris que l’on ne pouvait pas interdire sans solution. Et le travail auprès des parlementaires a fait que l’interdiction du glyphosate n’est pas passée à l’Assemblée », a souligné le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin, en ouvrant le 4 juin la seizième édition des Universités du soir, consacrées au semis direct sous couvert.

Plus de deux cents agriculteurs ont participé à cette soirée, preuve que ces sujets purement agronomiques suscitent de l’intérêt.

Consultant en agriculture de conservation, Franck Baechler a débuté ces Universités en dressant un état des lieux du sans labour en France, estimant à 35 % les terres en techniques simplifiées, puis en a expliqué les grands principes.

Selon lui : « le sol est une liaison organo-minérale et c’est la partie biologique que l’on peut travailler. Pour l’améliorer, il faut nourrir le sol avant de nourrir la plante. On travaille sur trois niveaux, la fertilité physique, chimique et biologique », a-t-il expliqué.

Après avoir ajouté qu’il fallait stocker du carbone et donc produire de la biomasse pour que cela fonctionne, que ce changement demandait un temps d’adaptation, de bien se former, de s’appuyer sur un réseau, d’allonger la rotation et d’investir dans du matériel spécifique, il a suggéré d’introduire des animaux sur les exploitations : « quand les Beaucerons auront compris ça, les régions d’élevage auront du souci à se faire... »

Ensuite, Emmanuelle Lherbette, conseillère de la chambre d’Agriculture, a brossé le tableau des actions de la chambre pour l’agriculture de conservation : « Il y a plusieurs degrés dans la mise en œuvre de cette agriculture, le semis direct en est l’aboutissement. Cette agriculture demande beaucoup d’échanges et de connaissances », a-t-elle relevé, soulignant qu’il n’y avait pas de solution unique « mais l’envie de replacer le sol au centre du système ».

Deux groupes de développement s’y consacrent en Eure-et-Loir, l’un en Beauce chartraine qui compte une cinquantaine de membres actifs et l’autre en Beauce dunoise, en cours de reconstruction.

Enfin, ces Universités du soir ont fait la part belle aux témoignages de quatre agriculteurs euréliens : Bruno Levassor, François Vanier, Marc Watrelot et Xavier Pelé. Chacun a expliqué pourquoi il était passé au semis direct : la volonté de se dégager du temps, celle d’arrêter le labour, pour rompre la routine du système blé-orge-colza ou pour des questions de sol caillouteux et usant.

Tous ont témoigné de la nécessité de confronter les expériences, de faire partie d’un groupe, de se former.

Ils ont parlé de leurs difficultés également : « quand on tombe de cheval il faut remonter tout de suite, là c’est pareil », a pointé Marc Watrelot. « Les premières années tu te prends des gamelles mais maintenant je gagne 700 euros d’EBE par hectare, je retire de l’azote, ça marche », a conclu François Vanier.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Publicité