Aller au contenu principal

«  Le SR, une des solutions pour se dégager du temps  »

Président depuis quelques mois maintenant, Sylvain Boiron nous donne sa vision du Service de remplacement de Loir-et-Cher (SR 41).

En tant que président et utilisateur du service de remplacement, quelle est selon vous son utilité  ?

Le SR a pour mission de dégager du temps libre aux agriculteurs, du temps pour faire plein d’autres choses, comme aller en formation, s’engager syndicalement, dans sa commune ou autre, mais aussi du temps pour ne rien faire  ! Le SR existe pour que le boulot se fasse quand l’exploitant n’est pas sur la ferme. Il intervient de deux manières, soit en mode pompier, de façon urgente et ponctuelle, en cas d’accident ou de pépin de santé, ou de façon plus organisée au sein de groupe d’agriculteurs qui ont besoin de personnel fixe et régulier pour effectuer des tâches quotidiennes planifiées. Le but du jeu n’est pas d’avoir un complément de main-d’œuvre, mais bien de se dégager du temps pour faire autre chose  ! Il ne faut pas non plus oublier le congé paternité et maternité, qui permet aux agriculteurs et surtout agricultrices d’avoir les mêmes droits que les autres et ainsi pouvoir prendre le temps de s’occuper de leur enfant.

Quelle est la particularité du SR 41 ?

«  Le SR, j’appelle quand j’ai besoin  » ne marche pas sur la longueur. Il est nécessaire de créer des groupes d’agriculteurs qui ont les mêmes besoins, de créer une dynamique de terrain, réfléchir collectivement à ses attentes, à la main-d’œuvre, au type de salarié souhaité (pour du quotidien ou les gros pics de travail). Il y a déjà sept groupes constitués au sein du SR 41. Moi par exemple, je fais partie d’un groupe de quatre éleveurs caprins où l’on a besoin de deux salariés qui font des tâches quotidiennes. On s’organise donc ensemble, avec le soutien d’Angélique Tessier, en charge du SRJA 41, pour créer un planning opérationnel et ainsi proposer un vrai contrat de travail. Créé il y six ans maintenant, notre groupe a débuté par l’embauche d’un salarié en CDD d’un an pour voir la faisabilité du projet et aujourd’hui nous avons deux salariés à temps plein en CDI. En 2018, le SR 41 a fait plus de 4 000 jours de remplacement et compte pas moins de vingt ETP dont quatorze CDI temps plein.

Comment voyez-vous l’avenir  ? Les objectifs et les points à améliorer  ?

Bien que le SR soit historique, créé en 1974, il n’est pas suffisamment utilisé. Or c’est un service essentiel pour la pérennisation des exploitations et l’attractivité du métier d’éleveur. Il faut que les agriculteurs intègrent davantage le principe de temps libre. En tant que président du SR 41, j’aimerais arriver à pérenniser ce service et donc l’emploi partagé. On veut surtout des groupes d’agriculteurs qui fonctionnent vraiment, qui s’investissent et partagent, pas de simples utilisateurs mais de vrais acteurs. Il faut réussir à faire comprendre aux exploitants qu’ils ne sont pas immortels et qu’ils ont beau prendre des assurances pour les récoltes ou le matériel, l’humain est le plus gros capital de l’entreprise. La MSA aura beau donner de l’argent en cas de problèmes, dans l’immédiat, il faudra trouver quelqu’un de disponible, qui connait l’exploitation et son fonctionnement pour être opérationnel à la traite des vaches, le soir même. Bien sûr, le SR a un coût, mais il y a des aides qui ne sont pas négligeables… Angélique sera ravie de vous indiquer toutes les informations nécessaires à votre remplacement.

Doriane Mantez

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Mardi 8 juillet, à Luplanté. Thibaud Guillou (à d.) montre au préfet Hervé Jonathan (au c.) le principe de fonctionnement du bassin tampon de son système d'irrigation qui lui permet de se diversifier.
Thibaud Guillou reçoit le préfet d'Eure-et-Loir pendant la moisson
En plein cœur de la moisson, le préfet d'Eure-et-Loir Hervé Jonathan s'est rendu mardi 8 juillet sur l'exploitation en…
En Île-de-France, la majeure partie des cultures ont vu le passage des moissonneuses-batteuses. L'occasion de faire un premier point des moissons.
En Île-de-France, une moisson 2025 précoce plutôt satisfaisante malgré quelques nuances
Le travail de moissonnage est bien avancé dans l'Île-de-France. Les rendements sont plutôt bons dans l'ensemble, surtout en…
Larchant, mercredi 1er juillet. L'unité de méthanisation Biogaz du plateau injecte dans le réseau depuis quelques minutes.
Le méthaniseur Biogaz du plateau injecte dans le réseau
Le méthaniseur Biogaz du plateau à Larchant a été mis en service le mercredi 1er juillet.
Le canton JA s'est attelé à la préparation de son animation la semaine dernière.
JA 45 prépare le comice de Briare
C’est au lieu-dit Rivotte, à Briare (Loiret), que la communauté de communes Berry Loire Puisaye organisera son comice samedi 2…
Les rendements 2025 s’annoncent en hausse pour l’orge, le colza et le blé tendre, mais les faibles cours du marché compromettent la rentabilité des exploitations.
Moisson : précocité record et rendements contrastés en Loiret
Dans le Loiret, la moisson 2025 s’est déroulée à un rythme inédit, avec des résultats globalement bons. Mais les prix décevants…
La Fédération des chasseurs de Loir-et-Cher a mis en place un comptage par drone au sein de la forêt de Marchenoir pour compter les grands gibiers, un dispositif inédit au sein du département.
Premier comptage de cerfs par drone sur le massif de Marchenoir
Il y a peu de temps a eu lieu un comptage de cerfs élaphes par drone à Marchenoir au sein du département de Loir-et-Cher. Cette…
Publicité