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L’élevage francilien face au Covid-19

La crise sanitaire du Covid-19 touche toute la filière élevage d’Île-de-France. Les productions laitière et viande bovine sont fortement impactées.

La crise du Covid-19 touche toute la filière élevage francilienne. Les productions laitière et viande bovine sont fortement impactées.

Au niveau de la filière laitière, suite à la fermeture des restaurations hors foyer (RHF), des marchés et des rayons coupe, les fromageries voient une nette diminution des commandes, certaines ont cessé la production et vendent le lait à 200 euros/1000 l, d’autres envoient le lait vers leurs autres usines. À ce jour, les producteurs sont collectés. Les industriels ont demandé à baisser la production.

Les producteurs de fromages de chèvres ont eux aussi perdu leurs commandes et malheureusement leur lait ne peut pas être collecté. La chambre d’Agriculture de région Île-de-France est intervenue afin d’aider à vendre les stocks, un espoir de débouché pour la fin de semaine. Le ramassage des veaux et des chevreaux est très perturbé.

Concernant la filière viande, les grands ateliers de découpe et les bouchers-charcutiers ont diminué ou stoppé leurs achats de viande suite à l’arrêt des RHF et des marchés  ; des baisses en partie compensées par la GMS.

Pour l’instant, l’activité des outils d’abattage de la région (Meaux, Jossigny et Houdan) est maintenue. Cependant, nombre d’animaux ne partent pas, par manque de demande. L’atelier de découpe de Rambouillet tourne à plein régime car la vente directe aux consommateurs se porte très bien.

La filière ovine est impactée par des annulations de commandes prévues pour Pâques, les ventes locales et directes se maintiennent à des niveaux corrects mais plus faibles.

La filière porcine Île-de-France n’est pas impactée car prioritaire à l’abattoir de Houdan.
Les filières volaille ont perdu certains circuits (RHF) mais les flux se redirigent sur le local. Les GMS franchisés semblent s’adapter avec plus de facilité pour travailler en direct avec les producteurs. Il n’y a pas d’excédents de production actuellement.

Côté sanitaire et réglementaire, les prophylaxies obligatoires doivent être terminées avant la mise à l’herbe et ont du mal à se réaliser, l’envoi postal des échantillons de prise de sang étant perturbé. Une note de la Direction générale de l’alimentation précise que les prophylaxies restent prioritaires en cette période de Covid-19 et recommande de les terminer avant la sortie au pré.

La Poste fonctionnant au ralenti, des passeports et ASDA bovins se trouvent bloqués et les ventes perturbées car les animaux ne pouvent quitter l’élevage sans ces documents. Les livraisons de boucles risquent d’être perturbées.

Dans ce contexte de confinement, l’alimentation se recentre sur le local. Les achats de produits de première nécessité en boutiques à la ferme (viande, œufs, légumes) se maintiennent ou augmentent, contrairement à la vente de fromages, en diminution. Tous les circuits de vente par les grossistes sont en diminution de 60 à 95 %.

Répondre à la demande de vente directe et de livraison augmente la charge de travail et l’absence de salariés de production devient essentielle.

CARIDF

Photo d’archive.

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