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Les agriculteurs affichent leur solidarité auprès des sinistrés

Même si les productions agricoles de Seine-et-Marne ont été fortement impactées par les inondations dans certains secteurs, des exploitants agricoles sont venus aider les sinistrés à l’aide de bennes et de tracteurs.

Malgré la crise que traverse l’agriculture et alors que certains exploitants ont été lourdement touchés par les intempéries, la solidarité paysanne s’est tout de suite exprimée.

S’appuyant sur son réseau, la FDSEA 77 et les JA 77 ont apporté leur soutien aux sinistrés des inondations en fournissant citernes, moto-pompes, groupes électrogènes et, bien sûr, du matériel agricole. Durant cet épisode catastrophique où certains ont tout perdu, les agriculteurs ont répondu présent. Avec leurs tracteurs et leurs bennes, ils ont soutenu les services de secours pour aller chercher les sinistrés au plus près de leur habitation lors des crues.

À Nemours et Souppes-sur-Loing, après la décrue, ils ont sillonné, durant plusieurs jours, les rues avec leurs engins pour prêter main forte aux agents communaux ou aux particuliers et dégager au plus vite les déchets et autres ordures.

Comme l’explique Philipe Cochepin, agriculteur à Souppes-sur-Loing et conseiller municipal : « Sachant que l’eau allait être coupée, j’ai proposé au maire de lui apporter notre aide. Quatre citernes pour les points hébergement et la maison de retraite ont été fournies avec l’appui de Nadège Serré. J’ai également proposé de mettre en place des bennes agricoles dans la ville. Grâce à l’appui des présidents cantonaux du secteur, Benoît Timbert et Gilles Huguet, sept bennes ont été trouvées dans l’heure — une dizaine les jours suivants — ainsi que des téléscopiques afin de dégager les rues des encombrants. »

Outre les habitations, les cultures, les élevages, ces intempéries ont aussi durement frappé les entreprises. C’est le cas de Terres bocage gâtinais.

« L’eau est montée jusqu’à 1m30 dans la cour du silo situé au pied du Loing à Saint-Pierrre-les-Nemours. Si la matière stockée n’a pas subi de dégâts, les installations électriques sont détruites. Notre challenge est de les remettre en état pour la moisson. Les appareils de mesure de la qualité ont pu être sauvegardés contrairement à un camion et une voiture », souligne le directeur, Jean-Pierre Pichot, qui s’est attelé dès le samedi 7 juin, aux côtés d’une équipe de dix personnes, à nettoyer le site et rencontrer les entreprises spécialisées afin de voir comment opérer et être prêts pour la moisson.

Autre conséquence, la Seine étant interdite à la navigation depuis le 30 mai, les engagements prévus sur Nemours et Canne-écluse sont reportés, d’où la crainte de stocks de report.

Concernant les cultures sur pied, les dégâts ne pourront être estimés que dans les jours ou les semaines à venir. « De nombreux agriculteurs refont un traitement préventif pour se protèger contre la fusariose, par exemple. Les conséquences des inondations sur les cultures dépendront des conditions climatiques des prochaines semaines et de la capacité à circonscrire le développement de maladies », conclut Jean-Pierre Pichot.

Des mesures d’urgence ont été demandées au cours de différentes rencontres avec des représentants de l’Etat ou des élus. Les représentants de la FDSEA 77, des JA 77 et de la chambre se sont rendus samedi 4 juin dans la plaine de Bière où les cultures maraîchères ont été entièrement noyées sous l’eau voire grêlées. Mardi 7 juin, ils ont détaillé leurs demandes au préfet. Enfin, une délégation régionale a rencontré la présidente de la région Ile-de-France et leur a annoncé des mesures visant à venir en aide au secteur agricole. Les échanges se poursuivront tout au long des semaines à venir.

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