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"Les agriculteurs devront et sauront s’adapter"

Céréalier à Chevannes, Cédric Perdereau est le secrétaire adjoint de Jeunes agriculteurs du Loiret. Portrait. 


© JA

Cédric Perdereau, 24 ans, a grandi sur la ferme familiale à Chevannes, dans l’est du Loiret, en compagnie de ses parents et ses deux grands frères, Guillaume et Nicolas.

Il est la troisième génération de sa famille dans la région. Ses grands-parents paternels sont arrivés d'Eure-et-Loir et ses arrière-grands-parents maternels viennent de Belgique.
Depuis tout petit, l'agriculture le passionne. Il participe aux travaux de la ferme dès son plus jeune âge pour aider son père à nourrir leurs quelques animaux, ramasser des pierres, et bien d’autres tâches.

Dès l'âge de 12 ans, il aide pour la moisson en compagnie de son frère aîné, car c’est à cette période que son père doit arrêter de travailler à cause d'une maladie. Il aide alors son oncle, notamment au stockage de céréales, puis à la conduite des bennes dans un second temps.
C’est donc tout naturellement qu’il oriente ses études vers l’agriculture. Il obtient un bac agricole PA (Production agricole) au sein du lycée du Chesnoy, à Amilly, dans l’agglomération de Montargis.

Il poursuit avec l’obtention d’un BTS agricole ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise) au sein du même lycée.

Comme de nombreux jeunes, il débute sa carrière par quelques travaux agricoles en tant que saisonnier ou via le Service de remplacement du Loiret, une structure créée à l’origine par le syndicat Jeunes agriculteurs. Cela lui permet d’élargir son horizon et d’acquérir une expérience du terrain sur d’autres exploitations que celle de la famille.

Il ne peut s'installer sur la ferme familiale dans un premier temps, par manque de résultats économiques suffisants pour subvenir à ses besoins en plus de ceux de son frère Guillaume et de son oncle. C’est pourquoi il crée une ETA (Entreprise de travaux agricoles) en 2017 pour répondre à la demande d'un voisin. Cela lui permet d’être à son compte.

Pour des raisons d’optimisation de matériel et économiques, il n’a pas son matériel en propre mais le loue à deux oncles, exploitants laitiers de Courtenay, ainsi qu’à l'exploitation familiale.

En 2020, la situation change avec le départ en retraite de son oncle. C’est l’occasion pour lui de s’installer et de rejoindre son frère déjà sur l’exploitation familiale depuis 2011. L’installation s’effectue le premier janvier 2020.

La ferme est en grandes cultures sur des terres limoneuses à silex et produit du blé, de l’orge, du colza, du maïs et du soja. Cette diversification est permise par l’irrigation sur une partie de la ferme. Elle apporte aussi une sécurité en cas de sécheresse par exemple.

Le fait de travailler en compagnie de son frère est un choix car il ne se voyait pas travailler seul et cherchait une certaine flexibilité. Il a conservé son ETA pour une potentielle évolution future.

Il a connu JA par un ancien président du syndicat, Cédric Boussin, qui est aussi un de ses voisins. C'est tout d'abord le côté festif et convivial des événements JA 45 qui l’a attiré. Il a ensuite découvert l’aspect syndical des Jeunes agriculteurs du Loiret, qui défendent et mettent en avant l'ensemble des productions du territoire départemental.

Il attend de JA 45 une communication positive importante envers le grand public afin de continuer à défendre et mettre en valeur les agricultures du département.

C’est une attente remplie en partie par les différents événements de communication qu’organise le syndicat, comme Terre en fête, Un Dimanche à la campagne ou plus récemment Festi’ferme. Bien évidemment tout cela doit se faire selon lui dans la bonne humeur qui les caractérise : la «conviJAlité».

Concernant l'avenir du métier, son avis est partagé. Il évoque des contraintes futures variées comme l’administratif et la règlementation qui seront probablement toujours présentes et chronophages, ainsi que l’évolution incertaine du climat et l’impact potentiel sur la diversité des cultures dans le secteur. Mais selon lui, ce sont des éléments pour lesquels les agriculteurs devront et sauront s’adapter.

En revanche, sa certitude concerne le départ en retraite d’un grand nombre d’agriculteurs dans les dix ans à venir et le besoin de jeunes agriculteurs pour reprendre la suite. Même si d’éventuels agrandissements s’opèrent, il faudra toujours de la main-d’œuvre agricole salariale pour effectuer l’ensemble des travaux, ce qui est déjà un problème actuellement en termes de recrutement. Il faut donc que le métier et le milieu agricole attirent et forment du monde.

De plus, il tient à souligner et mettre en avant l’objectif d’autonomie alimentaire de l’agriculture : « Ce qui est certain c'est que trois fois par jour chaque personne doit manger pour vivre ». Avec l’augmentation de la population mondiale couplée à la baisse des surfaces agricoles, le rôle nourricier essentiel de l’agriculture est réaffirmé.

Il n’a donc aucun doute sur l’avenir du métier d’agriculteur et compte sur la force du collectif du syndicat Jeunes agriculteurs car « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

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