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Les agriculteurs manifestent leur colère contre le Mercosur à Blois

À l'initiative de la FNSEA et JA 41, 70 agriculteurs étaient présents à Blois devant les grilles de la préfecture, lundi 18 novembre, pour s'opposer à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur.

Lundi 18 novembre dès 19 h 30, devant la préfecture de Blois, une soixantaine d'agriculteurs ont posé un mur de paille et allumé un feu de la colère pour exprimer leur refus catégorique de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, qui devait être signé lors du G20 des 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro au Brésil. Organisé par la FNSEA 41 et les JA 41, ce rassemblement était le début d'un mouvement qui pourrait s'intensifier. Alors que le Président de la République, Emmanuel Macron, a assuré que la France ne signerait pas en l’état ce traité, François-Xavier Rone, président de la FNSEA 41, l’assure : « Si le Président revient du G20 sans résultat satisfaisant, la mobilisation prendra assurément de l'ampleur ».

Un rejet unanime de l'accord Mercosur

Les agriculteurs dénoncent un traité qu'ils jugent déséquilibré, qui permettrait l'importation de produits agricoles, notamment de la viande bovine, ne respectant pas les normes sanitaires et environnementales imposées en France. « Les Français ne peuvent pas accepter de manger de la viande bovine aux hormones et aux antibiotiques », martèle François-Xavier Rone. Cet accord pourrait même mettre en difficulté des filières comme celle de l’aviculture. « On importe déjà plus de la moitié des volailles consommées en France. Nous avons la possibilité de produire chez nous. Cela va juste nous plomber encore davantage et freiner les jeunes à s'installer. On met en péril toute la filière », souligne Nicolas Léger, aviculteur à Saint-Léonard-en-Beauce et président de la Cafo.

Une concurrence déloyale

Pour les deux syndicats agricoles, l'accord de libre-échange entre l'Europe et le Mercosur ne doit pas voir le jour si des règles strictes ne sont pas mises en place pour protéger les agriculteurs français ainsi que les filières. Fabien Bourgueil, président de JA 41, affirme que le mouvement continuera et s’accentuera dans les semaines à venir si rien n’est fait ou, pire, si le traité est signé : « C’est un non catégorique. Nous l’avons rappelé, nous ne sommes qu’à l’acte un, nous continuerons de répondre présent pour défendre notre métier coûte que coûte ».

Toutes les filières agricoles sont en première ligne pour défendre la profession agricole dans son ensemble. Denis Bourdin, viticulteur à Couddes, était à Blois pour soutenir ses collègues : « Nous ne sommes pas contre le libre-échange, surtout en viticulture. Mais si pour vendre du vin en Amérique du Sud, nous devons accepter du bœuf aux hormones, ce n'est pas possible. Des règles doivent être respectées ».

Le rassemblement devant la préfecture de Blois n'est qu'un point de départ, préviennent les syndicats agricoles. « Nous étions 70 aujourd'hui, mais nous serons bien plus nombreux demain si rien ne change », ont-ils averti.

Lire également La colère des agriculteurs embrase Blois

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