Aller au contenu principal

Les agriculteurs mobilisés devant la permanence de Guillaume Kasbarian

La permanence chartraine du député LREM Guillaume Kasbarian a constitué le point de chute d’une action menée par la FDSEA et Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, le 14 décembre. Il s’agissait de protester contre les hausses de charges et l’agribashing ambiant.

Le 14 décembre, à Chartres. À l’issue de leur rencontre, les représentants de l’agriculture départementale et le député Guillaume Kasbarian ont expliqué la teneur de leurs échanges.
Le 14 décembre, à Chartres. À l’issue de leur rencontre, les représentants de l’agriculture départementale et le député Guillaume Kasbarian ont expliqué la teneur de leurs échanges.

« Vraiment merci à ceux qui se sont rassemblés, vous direz à ceux qui ne sont pas là qu’ils ont une certaine responsabilité. C’est parce qu’on se rassemble que l’on peut peser », a lancé le secrétaire général adjoint de la FNSEA et président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin, à l’issue de la manifestation qui s’est déroulée le 14 décembre devant la permanence chartraine du député LREM, Guillaume Kasbarian.

Là, une centaine d’exploitants et une vingtaine de tracteurs ont stationné tandis qu’une délégation composée du président de la FDSEA, Bertrand Petit, de celui de Jeunes agriculteurs, Rémi Rousseau, d’Éric Brault (Scael) président de la fédération des coopératives d’Eure-et-Loir, de Jean-Yves Nouvellon (Vertume), pour les négoces et d’Éric Thirouin donc, était reçue par le député.

À l’issue de cette rencontre, Éric Thirouin a exprimé les motifs de la colère des agriculteurs : « Nous sommes là pour trois revendications essentielles. D’abord, que l’on arrête l’agribashing. Ce n’est plus tenable. Je souhaite en particulier que le site d’État (sur le glyphosate, ndlr) soit fermé. Le deuxième sujet est celui sur la redevance pollution diffuse (RPD). Nous avons un revenu en Eure-et-Loir qui est au plus bas, de l’ordre de cinq mille euros par an et l’État veut mettre des taxes, comme sur le carburant, à hauteur de deux à trois mille euros par exploitation. Comment imaginer pouvoir aller de l’avant si on nous enlève la moitié de nos revenus ? Le troisième sujet est la séparation vente-conseil, qui va faire exploser le système mis en place depuis des décennies qui est le fait d’accompagner les agriculteurs au quotidien. Aujourd’hui, nous avons la liberté d’agir sur nos exploitation. Demain, nous serons comme une infirmière face à son patient, nous devrons attendre la prescription d’un « phytiatre », un médecin des plantes. Plus besoin de se former ni d’aller observer dans ses champs, juste attendre la prescription. Notre métier n’a plus de sens... On demande à ce que ce projet d’ordonnance soit revu ».

Le député Guillaume Kasbarian est venu s’adresser aux manifestants : « il y a des points sur lesquels nous sommes d’accord, d’autres moins. Sur l’agribashing nous sommes dans le même bateau. Vous ne me trouverez jamais du côté de ceux qui tapent sur les agriculteurs. Travaillons pour réconcilier citoyens et agriculteurs. »

Et d’ajouter : « Sur le deuxième sujet, c’est plus compliqué. Dans le projet de loi de Finances nous avons voté toute une série de dispositions qui vont aider les agriculteurs. Je ne voudrais pas que tous ces acquis soient oubliés car il pourrait y avoir quelques sujets de désaccord. J’ai bien noté vos revendications sur la hausse de la RPD, j’entends, il faut qu’on en discute avec les collègues... Mais je ne voudrais pas que cela nourrisse l’agribashing. »

Il a poursuivi : « Sur la séparation vente-conseil, on s’y était engagé, la loi est actée, l’application se fera d’ici 2022. Ce qui m’importe c’est que l’on suive ça de façon intelligente. Le changement de modèle ne doit pas se faire contre les agriculteurs ni sans en avoir débattu avec les coopératives. Je veux suivre cette application, voir si ça marche ou pas et le reconnaitre si ça ne marche pas, limiter les effets négatifs et amender la loi si nécessaire. Je relaierais vos attentes sur ce sujet, je suis prêt à demander à ce que l’application soit la plus lente et intelligente possible ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Mardi 8 juillet, à Luplanté. Thibaud Guillou (à d.) montre au préfet Hervé Jonathan (au c.) le principe de fonctionnement du bassin tampon de son système d'irrigation qui lui permet de se diversifier.
Thibaud Guillou reçoit le préfet d'Eure-et-Loir pendant la moisson
En plein cœur de la moisson, le préfet d'Eure-et-Loir Hervé Jonathan s'est rendu mardi 8 juillet sur l'exploitation en…
Le député eurélien Olivier Marleix.
Le député Olivier Marleix est mort
Le monde politique est en deuil après l’annonce du décès d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, survenu lundi…
En Île-de-France, la majeure partie des cultures ont vu le passage des moissonneuses-batteuses. L'occasion de faire un premier point des moissons.
En Île-de-France, une moisson 2025 précoce plutôt satisfaisante malgré quelques nuances
Le travail de moissonnage est bien avancé dans l'Île-de-France. Les rendements sont plutôt bons dans l'ensemble, surtout en…
Le canton JA s'est attelé à la préparation de son animation la semaine dernière.
JA 45 prépare le comice de Briare
C’est au lieu-dit Rivotte, à Briare (Loiret), que la communauté de communes Berry Loire Puisaye organisera son comice samedi 2…
Les rendements 2025 s’annoncent en hausse pour l’orge, le colza et le blé tendre, mais les faibles cours du marché compromettent la rentabilité des exploitations.
Moisson : précocité record et rendements contrastés en Loiret
Dans le Loiret, la moisson 2025 s’est déroulée à un rythme inédit, avec des résultats globalement bons. Mais les prix décevants…
Larchant, mercredi 1er juillet. L'unité de méthanisation Biogaz du plateau injecte dans le réseau depuis quelques minutes.
Le méthaniseur Biogaz du plateau injecte dans le réseau
Le méthaniseur Biogaz du plateau à Larchant a été mis en service le mercredi 1er juillet.
Publicité