Syndicalisme
Les anciens réunis en assemblée générale à Chartres
La section des anciens de la FNSEA d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale sous la houlette de sa présidente Mireille Binet, jeudi 2 octobre à la chambre d'Agriculture à Chartres.
La section des anciens de la FNSEA d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale sous la houlette de sa présidente Mireille Binet, jeudi 2 octobre à la chambre d'Agriculture à Chartres.

Après un mot d'accueil de sa présidente, Mireille Binet, l'assemblée générale de la section des anciens de la FNSEA d'Eure-et-Loir, qui se déroule jeudi 2 octobre à la chambre d'Agriculture à Chartres, débute par l'intervention d'Aurélie Morin pour un point sur la mutuelle de groupe contractualisée avec Groupama. Et c'est une bonne nouvelle qu'elle annonce puisque les efforts des adhérents permettent de ne pas augmenter les cotisations en 2026, sauf les 1,6 % qui s'appliquent obligatoirement en raison de la hausse du Plafond annuel de la Sécurité sociale.
Pas trop de panneaux
La seconde intervention au cours de ces travaux permet de présenter les activités de l'association Soliha, bras armé de France Rénov' en Eure-et-Loir. Les deux intervenants, Rémi Bizet et Maël Henaff, détaillent les solutions proposées dans le cadre de l'amélioration de l'habitat, comme son adaptation à la perte d'autonomie ou sa rénovation énergétique. Mais un focus particulier est fait sur l'installation de panneaux photovoltaïques par les particuliers. Selon eux, une installation de 3 kWh est rentable au bout de douze ans et quinze pour une de 9 kWh.
Après cela, Mireille Binet décline son rapport d'activité. Celui-ci, émaillé de réunions de bureau constructives, d'un conseil d'administration qui a permis de connaître les activités de Solaal, fait état surtout d'une année riche en événements et en rencontres. La présidente rappelle que le traditionnel goûter des anciens a réuni quelque 115 participants, tandis que tous les voyages proposés par la section, en Irlande en mai, dans la région de Saumur en juin ou dernièrement en Périgord, ont fait le plein. « Ce sont des moments précieux, de partage, de découverte, qui renforcent les liens qui nous unissent », souligne-t-elle.
Le président de la FNSEA d'Eure-et-Loir, Bertrand Petit, intervient ensuite pour brosser le tableau d'une année agricole problématique : « Nous avons une plaine morose, toutes les exploitations seront dans le négatif, annonce-t-il. J'espère que ce n'est qu'un passage mais il est quand même douloureux. Le contexte actuel est délicat ». Il note cependant le redressement du secteur de l'élevage bovin mais qui ne suffit pas à inciter les installations car le capital à investir est trop important.
Il alerte ensuite sur le sort que risque de faire subir le ministère de la Transition écologique aux aires d'alimentation de captage. « Aujourd'hui elles représentent 27 % du territoire mais pourraient s'étendre sur 80 % avec le risque de voir s'y appliquer des contraintes écologiques (ZSCE). Les Agences de l'eau font pression sur les collectivités territoriales pour que des actions soient engagées. Le ministère se moque que cela concerne 80 % du département », se désole-t-il.
Ne pas flancher
Mais le moment fort de cette assemblée générale est l'intervention du vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert. Même si celle-ci se déroule en visio, son engagement, sa conviction, sont communicatifs. « Le climat n'est pas très bon mais ce n'est pas le moment de flancher. Face à des politiques qui font un peu n'importe quoi, nous avons besoin de porter la voix de l'agriculture. Nous ne pouvons pas continuer à produire avec des boulets aux pieds et importer de l'autre bout de la planète. La balance commerciale agricole de la France pourrait être déficitaire en 2025, ce serait du jamais vu depuis cinquante ans ».
Il dénonce aussi la volonté de baisser les aides de la Pac, travaille sur la possibilité de payer les cotisations de la MSA sur l'année N, se réjouit des avancées sur le calcul des retraites agricoles avec le calcul sur les 25 meilleures années et que les agriculteurs ayant bouclé une carrière complète touchent au moins 85 % du Smic : « C'est une grande victoire dont il faut être fiers. Notre détermination a payé, il faut maintenant étendre ces acquis à tous les non-salariés. Ce chantier est devant nous ».
À l'issue de ces travaux, l'assemblée de la section des anciens s'est délocalisée sur l'hippodrome de Chartres pour partager le déjeuner et une visite du site.