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Tourisme
Les azulejos, une exposition à ciel ouvert

Sur les façades, à l’intérieur des monuments, les azulejos sont omniprésents au Portugal, notamment à Lisbonne. Ces carreaux de céramique présentent des motifs répétitifs, souvent dominés par le bleu, tels de véritables tableaux.

Flâner dans Lisbonne (Portugal), c’est aussi admirer les nombreuses façades recouvertes de carreaux de faïence, les azulejos. Ils composent également des décors à l’intérieur de nombreux monuments. Parmi les façades emblématiques, celle de la Casa dos Bicos, demeure du XVIe siècle qui appartenait à un ancien vice-roi des Indes. Elle présente une façade recouverte d’azulejos blanc et bleu disposés en pointe de diamant. La ruelle de la Vila Berta, semblable à une cité ouvrière, offre également des façades ornées de céramique remarquables. Un musée, installé dans l’ancien couvent de la Madre de Deus datant du XVe siècle, retrace l'histoire des azulejos, depuis leur création jusqu'à nos jours, au fil de différentes salles disposées autour du cloître.

Les Maures ont importé les azulejos au VIIe siècle quand ils ont envahi la péninsule ibérique. Le roi Manuel Ier a quant à lui lancé cette industrie, toujours florissante à Lisbonne et à Porto.

Les azulejos sont des carreaux de faïence décorés de motifs géométriques ou figuratifs qui racontent parfois une histoire. À l’origine, azulejo dérive d'un mot arabe signifiant « petite pierre polie ». Après avoir tenté de créer des mosaïques, la pierre étant rare, les artisans ont commencé à fabriquer des plaques d’argile entièrement cuites puis peintes avec un mélange d’oxyde et d’eau avant d’être recuites. Les pièces, découpées et assemblées comme un puzzle, devaient ensuite être renforcées face à la casse par la technique de la corde sèche. Cette dernière consiste à appliquer le motif géométrique sur la plaque encore molle en formant des sillons. D’autres techniques ont suivi au XVIe siècle.

Au fil de la visite, on découvre également l'évolution des couleurs. La technique de la faïence ou majolique développée au cours de la seconde moitié du XVIe siècle a élargi la gamme de tons, initialement limitée à quatre couleurs de base (bleu, vert, rouge et jaune). Un exemple notable est le panneau Notre Dame de la Vie, composé de 1 498 azulejos :

Notre Dame de la Vie. © L.G.-D./Horizons

Au XVIIe siècle, les motifs se complexifient et recouvrent la partie supérieure des murs. Les motifs en pointe de diamant s'y ajoutent, et, dans les églises, aux dorures s’ajoutent des scènes constituées d’azulejos. Au XIXe siècle, la production devient quasi industrielle et ces carreaux se déploient sur de nombreuses façades.

La visite se termine par un immense panneau représentant Lisbonne avant le tremblement de terre de 1755. Toutefois, le plus beau musée reste celui à ciel ouvert, le long des rues de la capitale portugaise.

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