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Les belles rousses d'Édouard et Marine

La passion de l'élevage a poussé Édouard et Marine Caekaert à s'installer dans la commune de Chevry-sous-le-Bignon pour élever des vaches de race limousine.

Le couple et ses « belles rousses » est installé aux Thibaults, à Chevry-sous-le-Bignon.
Le couple et ses « belles rousses » est installé aux Thibaults, à Chevry-sous-le-Bignon.
© JA

Chevry-sous-le-Bignon, petit village du nord-est du Loiret, au lieu-dit Les Thibaults, est le lieu où Édouard et Marine Caekaert se sont exilés, loin des terres familiales du nord de la Seine-et-Marne.?

Édouard a grandi au nord de la Seine-et-Marne, à Compans, près de l'aéroport Charles-de-Gaulle, sur l'exploitation céréalière et d'élevage de ses parents. Les origines du nom Caekaert lui viennent de Belgique, des Flandres plus exactement, que ses arrière-grands-parents ont choisi de quitter. Comme beaucoup d'enfants d'agriculteurs, Édouard a souvent participé aux tâches agricoles, ce dont il se serait bien passé à l'adolescence. Il se promettait « de ne jamais faire de l'élevage son métier » à cause de toutes les contraintes que cela comporte. Mais chassez le naturel, il revient au galop.

Quand l'heure de choisir un métier arrive, on revient bien souvent à ce que l'on connaît le mieux, comme une évidence.

Sa scolarité s'est axée sur la maintenance mécanique agricole, domaine dans lequel il a obtenu un Bac pro. Il a poursuivi avec un BTS Acse (Analyse et conduite des systèmes d'exploitation) qui lui a permis de s'installer plus sereinement. Pendant ses études, Édouard a fait la connaissance de Marine, qui est aussi issue d'une famille agricole non loin de Compans, à Conches-sur-Gondoire.

Ils se sont mariés depuis et sont à ce jour les heureux parents d'un petit Paul, âgé de deux mois.
Voulant tous les deux s'installer en agriculture, ils ont pris la décision de rechercher une exploitation pour y travailler ensemble, en écartant d'emblée l'exploitation familiale, trop petite pour deux salaires et qui pour eux était source de conflit générationnel.

Ils se sont donc mis à la recherche d'une ferme et l'ont trouvée dans le charmant petit village de Chevry-sous-le-Bignon. Il s'agit d'une exploitation de 180 hectares, où ils élèvent des vaches de race limousine, les « belles rousses ». Ils cultivent également des céréales, colza, blé, orge, avoine... Le surnom de leurs vaches est devenu le nom de leur ferme : Les Belles rousses.

Le point fort d'Édouard et Marine est la vente directe de colis de viande à la ferme. Cette commercialisation leur permet une rémunération correcte de leur production, en étant moins dépendants du cours des marchés. Ils peuvent ainsi créer un lien de confiance avec les consommateurs, qui apprécient la vente de proximité, et répondre aux questions des clients, de plus en plus nombreuses.

Édouard participe aussi à la gestion de sa commune en tant que conseiller municipal. Son futur projet est de devenir bénévole à la caserne des pompiers de sa commune.

Quand ils sont arrivés à Chevry-sous-le-Bignon, ils ne connaissaient évidemment personne. Mais JA est arrivé. Un voisin leur a parlé de la « conviJAlité », ils l'ont testée avec succès. Le réseau JA leur a permis de mieux connaître le développement agricole dans le Loiret et de se faire des amis. En cas de soucis, ils peuvent compter sur les JA et le réseau pour ensemble trouver des solutions, mais aussi soumettre des idées, défendre leur image, promouvoir leur métier...

Pour ce qui est de l'avenir de la profession, Édouard craint les changements qui arrivent de l'Union européenne et se pose des questions sur l'avenir de la Pac.

Pour lui, la commercialisation en vente directe est une solution de développement à court et long terme, qui correspond aux modes de consommation actuels. Cela permet aussi une plus grande autonomie des éleveurs qui peinent à se faire entendre.

Anne Cluzeaud, animatrice JA

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