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Les betteraviers face à un marché en berne

La coopérative agricole betteravière de Pithiviers et Toury a organisé son assemblée générale annuelle le 3 février à Angerville (Essonne) sur fond de baisse des prix du sucre.

Le 3 février, à Angerville (Essonne). Alexandre Pelé (à g.), président de la CABPT, et Olivier de Bohan, président de Cristal union, ont cherché à rassurer les planteurs dans un contexte difficile.
Le 3 février, à Angerville (Essonne). Alexandre Pelé (à g.), président de la CABPT, et Olivier de Bohan, président de Cristal union, ont cherché à rassurer les planteurs dans un contexte difficile.

« Nous traversons une période difficile, comme la profession en a déjà connu, mais les perspectives à terme sont favorables », a déclaré Alexandre Pelé qui présidait le 3 février, à Angerville (Essonne), l’assemblée générale annuelle de la Coopérative agricole betteravière de Pithiviers (Loiret) et Toury (CABPT). « Nous pensons que nous sommes au fond du trou », a ajouté Olivier de Bohan, le président de la coopérative Cristal union qui chapeaute, depuis le rachat de La Vermandoise en 2012, la coopérative sucrière beauceronne.

De fait, le prix du sucre dévisse depuis trois ans et les planteurs sont plutôt inquiets : « Pouvez-vous nous dire quel sera le prix de la betterave de 2014 ? », a demandé un exploitant dans la salle. Olivier de Bohan a souhaité lui répondre : « Nous avions donné une orientation à vingt-cinq euros, mais le marché n’est pas là. Pour l’instant, nous sommes à vingt, mais nous allons aller jusqu’à vingt-trois », a-t-il annoncé. Quitte à puiser dans les fonds propres de la coopérative sucrière... Ajoutant que pour la campagne 2015, les adhérents de la CABPT auraient les mêmes valorisations de prix que les adhérents historiques.

Les responsables de Cristal union qui ont fait le déplacement à Angerville demandent donc de la patience aux planteurs : « Les difficultés devraient durer en 2015, peut-être 2016. Mais nous avons touché le point bas. Les prix vont remonter lentement, les stocks baissent », a assuré Alain Commissaire, son directeur général. Et les perspectives de l’après-quota, préparé de longue date par la coopérative, sont plutôt bonnes : « Il y a vingt mille hectare supplémentaires potentiels à l’horizon 2017 », a estimé son directeur agricole, Bruno Lavillois.

En fait, s’il n’y avait ce petit problème de prix, les betteraviers beaucerons auraient toutes les raisons de se réjouir. En effet, la campagne 2013 s’est révélée plutôt bonne : « C’est le deuxième meilleur exercice de la coopérative », a relevé son vice-président, Olivier Duguet. Quarante-huit nouveaux adhérents ont rejoint la structure et les 1 129 coopérateurs représentent plus de 91 % des droits de la coopérative beauceronne. Petits bémols, la richesse en sucre en retrait (89,4 tonnes à 16°) et une tare déchets importante. Un démarrage lent et une fin de campagne particulièrement humide expliquant ceci.

Les deux usines de Pithiviers-le-Vieil et Toury ont tourné à plein régime sur la campagne, 83 jours pour la première et 85 pour la seconde. Plus de 878 mille tonnes ont été travaillées à Pithiviers, établissant là un record absolu pour la sucrerie, contre 822 mille tonnes à Toury. Au final, le groupe Cristal union tend le dos en attendant des jours meilleurs. S’il connaît deux années difficiles, celles-ci arrivent après trois excellentes campagnes qui ont permis à la coopérative sucrière de se désendetter suite au rachat de La Vermandoise. Elle dispose de fonds propres qui devraient lui permettre de faire face aux échéances. Et son outil industriel n’a jamais été aussi performant.

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