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Les Bïaujardins d’Éric

Coach de foot, enseignant, jardinier et maintenant maraîcher, Éric Guillonneau s’est lancé dans l’aventure de l’agriculture locale il y a un an et demi, au Domaine du Neuvran, à Chaon.

Chaque mercredi et samedi, c’est l’effervescence à la boutique de la ferme Les Bïaujardins du Neuvran, située à Chaon, où Éric Guillonneau vend des légumes primeurs issu de l’agriculture raisonnée  : salades, radis, asperges, carottes, courgettes, tomates, concombres, fraises…
Soutenu par Sabrina, sa «  conjointe collaboratrice bénévole  », il s’est installé il y a maintenant un an et demi, au domaine du Neuvran en tant que maraîcher, en parallèle de son activité de paysagiste. «  J’aime mon métier de jardinier, mais j’avais envie de m’installer, d’avoir un truc à moi d’où je parte de zéro pour avoir tout à construire  », déclare l’agriculteur. En parallèle de son activité de responsable paysagiste qu’il exerce depuis vingt ans dans une propriété du coin, il raconte que le maraîchage a toujours été «  son dada  ». «  Je tiens cette passion de mon grand-père qui adorait cultiver la terre pour avoir de beaux produits et faire de délicieuses boîtes de conserve maison  ».
Créer une dynamique
À ce jour, l’agriculteur loue les bâtiments et deux hectares de terrain où il a aménagé des serres. «  L’idée est d’arriver à cinq hectares en cinq ans, dont 10 000 m2 couverts. » De plus, il aimerait compléter son projet pédagogique pour redynamiser le monde agricole en Sologne  : «  Au sein de ce projet, j’ai envie de faire du collectif pour apporter une vraie dynamique de campagne, avec un atelier de poules pondeuses, des chèvres, et pourquoi pas des bovins…  ». Après une clôture de bilan à l’équilibre mais sans versement de salaire, Éric Guillonneau est heureux de poursuivre son développement. «  J’aime le contact, la convivialité, j’offre le café, parle de la pluie et du beau temps, fais goûter les produits, donne des idées de recettes, , précise-t-il. Ce conseil et l’attention que l’on porte aux clients est la force de la vente à la ferme et c’est ce qui fait notre différence face aux grandes surfaces ».
Un prix fixe
Le maraîcher a eu l’idée très simple d’instaurer un prix fixe, qui reste le même tout au long de la saison. «  Je n’ai pas envie de changer les prix tous les quatre matins, déclare-t-il. Je fais un prix moyen qui s’équilibre au fur et à mesure de l’avancée de la saison entre les produits beaux et de qualité et ceux un peu moins bien  ». En plus de la vente à la ferme, il fournit une dizaine d’établissements (restaurants, instituts médicaux, épiceries, collectivités, écoles…) et confectionne une quarantaine de paniers de légumes chaque semaine. «  Pour une bonne organisation, j’ai établi un calendrier prévisionnel, qui indique en fonction des périodes les légumes proposés et la quantité, tout en précisant que je suis tributaire de la météo et que ça peut donc changer au niveau des capacités, dates, qualité…  »
Afin que le consommateur retrouve un maximum de produits sur place, Éric Guillonneau vend également les produits de confrères, dont des œufs bio, des jus, vinaigres, biscuits, miel et confitures. «  Pour le moment je reste dans les classiques, les choses qui fonctionnent avec la volonté de garder une vingtaine de légumes pour faire du qualitatif. Mais j’ai aussi envie de développer les légumes oubliés, les atypiques, pour faire découvrir ou redécouvrir des saveurs aux gens et montrer que l’agriculture est un perpétuel renouvellement.  »
Doriane Mantez

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