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Enseignement
Les bordures de champs de La Saussaye auscultées

Les élèves des parcours agricoles de l'Eplefpa de Chartres-La Saussaye ont effectué, le 21 mai, un diagnostic complet des bordures des champs de l'exploitation.

Le 21 mai, à Sours. Largeur de la bordure, espèces cultivées sur la parcelle, pourcentage de sol nu, espèces qui la composent et leur quantité, rien n'échappe aux élèves de l'Eplefpa de La Saussaye lors de leur diagnostic.
© Hervé Colin

Grille de diagnostic à la main, par petits groupes, une trentaine d'étudiants de l'Eplefpa de Chartres-La Saussaye s'est lancée le 21 mai au matin, sur les chemins de son exploitation pédagogique. Il s'agissait pour eux de réaliser un diagnostic des bordures des champs. Si au départ, tous les élèves de l'établissement devaient être mobilisés sur cet exercice pédagogique, compte tenu du contexte sanitaire, seuls ceux des cursus agricoles et les apprentis ont finalement pu y participer.

Un travail précis

Sur le terrain, accompagnés par un professeur, les élèves notent scrupuleusement les caractéristiques de chaque bordure. Ils en ont trois à étudier. Les outils dont ils disposent leur permettent d'en déterminer la typologie, essentiellement selon les espèces qui la composent, leur nombre, leur diversité. Cette caractérisation détermine quel type de gestion lui appliquer, son intérêt au regard de la biodiversité ou si elle nécessite une intervention. Les élèves ont aussi pour mission de ramener les plantes qu'ils ne reconnaissent pas et de vérifier la présence d'insectes.

« Certaines bordures sont envahies d'espèces invasives, d'autres sont équilibrées, souligne Axelle Marchant, de l'association Hommes et territoires, qui participe à l'encadrement de cette opération. On y trouve aussi parfois des taches d'adventices. Le plus souvent la gestion se fait par fauchage. Parfois il faut la refaire entièrement. Mais il faut que ce soit adapté aux contraintes de l'agriculteur et de l'exploitation ».

L'appui de la biodiversité

« C'est important de sensibiliser les élèves, de construire la pédagogie qui leur permet de comprendre comment la biodiversité vient en appui de l'exploitation, explique Lamia Latiri-Otthoffer, de la Bergerie nationale, autre partenaire de l'opération. C'est assez pointu, cela demande des connaissances, de comprendre le fonctionnement de l'écosystème. Tout ceci constitue du biocontrôle, l'équilibre se fait dans le temps. En attendant, on peut tolérer des nuisances. La difficulté des transitions agro-écologiques est qu'elles peuvent prendre jusqu'à cinq ans. Il faut patienter et être accompagné ».

L'après-midi, en salle, un bilan de l'état de l'ensemble des bordures de l'exploitation, réalisé quelques jours plus tôt par des spécialistes, est présenté. Des représentants de la Fédération des chasseurs et des agriculteurs engagés avec Hommes et territoires sont venus également apporter le témoignage de leurs pratiques. Pour Axelle Marchant : « Il s'agit de faire comprendre aux étudiants que ce que l'on lance aujourd'hui au lycée est cohérent ».

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