Aller au contenu principal

Les brasseurs indépendants dans la tourmente Covid-19

Délégué régional du Syndicat national des brasseurs indépendants, Vincent Crosnier, brasseur de L’Eurélienne à Sours (Eure-et-Loir), fait le point sur la situation d’un secteur impacté par le coronavirus.

Installée à Sours, la brasserie de Chandres fête cette année ses quinze ans d’existence. À sa tête, Vincent Crosnier est également le délégué régional du Syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI).

Il fait le point avec nous sur la situation du secteur, qui subit les conséquences du confinement imposé par la pandémie de Covid-19.

«  Il y a beaucoup d’installés récents dans le secteur et de petites structures, certains ont une ferme à côté mais pas tous, souligne-t-il. Et de fait, quand on retire quelques commerces ou certaines activités, les ventes sont vite restreintes. Selon les choix de commercialisation, les résultats sont impactés différemment et ce qui est fait ne paye plus les charges…  ».

Pour sa part, le brasseur de L’Eurélienne vient de se lancer dans une restructuration totale de son entreprise.

« Nous voulions profiter de notre croissance depuis quelques années pour investir afin de s’agrandir et automatiser au maximum la brasserie. Mais la crise arrive au mauvais moment, pointe-t-il. Pour ce sur quoi nous avions investi le plus, la location de pompes à bière pour les mariages ou les fêtes, l’impact est direct. Nous avons réduit le nombre de brassages pour éviter le chômage partiel. Je vais attendre trois semaines et voir ce que nous allons faire mais nous risquons d’arrêter la production. Sur l’exercice, la perte sera de l’ordre de 50  % alors que nous devrions afficher une progression  ».

Pour faire face à ces situations qui peuvent vite devenir critiques pour les brasseurs indépendants, le SNBI appelle le gouvernement à prendre une série de mesures comme l’exonération de charges, l’éligibilité au fonds de solidarité ou la suspension des mensualités de prêts sans frais ni intérêts.

Vincent Crosnier ajoute  : « L’idée de fond est de montrer aux autorités qu’il y a des emplois menacés. Pour soutenir les brasseurs, nous organisons des réunions régulièrement, nous avons aussi ouvert un site Internet, nous donnons des informations sur la commercialisation en drive ou par livraison et nous proposons des conférences avec des intervenants en visioconférence. Pour nous, si on rate une saison, on ne peut pas la rattraper, il ne reste qu’à attendre 2021 …  ».

Hervé Colin

Photo : Le 22 avril, à Sours. Le brasseur Vincent Crosnier est le délégué régional du SNBI.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Publicité