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Les Bretons s’inquiètent pour leur filière

Alors que des agriculteurs manifestaient au marché au cadran de Plérin, le 12 février, le président de la chambre d’agriculture de Bretagne était reçu le 10 février au ministère de l’Agriculture. Selon lui, le ministère partage le constat d’une filière en crise, gravement touchée par l’embargo russe, et souhaite mener «une réflexion de fond sur l’avenir de la filière.

© Claudine Gérard

Quelque 300 éleveurs de porcs, mobilisés par la FDSEA des Côtes d’Armor, étaient présents, le 12 février, à la vente du Marché du porc breton (MPB) de Plérin, rapporte l’opérateur dans son compte-rendu du jour. «Après de longues explications, le marché s’est déroulé et affiche une hausse de 5 cents», constate le MPB. Cette dernière est due à trois facteurs : «la hausse de 5 cents en Allemagne de la veille, une activité d’abattage proche de 390 000 porcs, la 2e activité depuis le début de l’année, et une offre du jour à 50 000 porcs, la plus faible depuis le début de l’année». Dans un communiqué le même jour, la Fédération nationale porcine (FNP) se félicite de la mobilisation, mais rappelle qu’il manque «encore au moins 25 cts/kg».

Une situation « extrêmement inquiétante »

La situation de la filière porcine est «extrêmement inquiétante», a jugé le président de la chambre d’agriculture de Bretagne, Jacques Jaouen, qui a été reçu, le 10 février, par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. «L’Allemagne et l’Espagne augmentent leur production. Nous devenons le maillon faible. Nous n’avons pas de solution», explique l’éleveur. Pour lui, les exploitations bretonnes souffrent d’avoir dû «traiter l’azote sans rien produire», tandis que les exploitations allemandes développaient la méthanisation. Selon lui, le ministre partage ces inquiétudes et souhaite mener «une réflexion de fond sur l’avenir de la filière». Autre sujet abordé, la nouvelle gouvernance bretonne de l’azote, qui doit être opérationnelle en septembre prochain. Jusqu’ici, la FRSEA locale boycotte la déclaration annuelle de flux d’azote. «Les pouvoirs publics se sont engagés à finaliser rapidement leurs engagements», déclare J. Jaouen.

Porc : les éleveurs bretons demandent des rayons «origine France» en grande distribution

Les éleveurs bretons de l’UGPVB (union des groupements de producteurs de viande) demandent à la grande distribution de créer dans leurs magasins «des rayons origine France (né, élevé, abattu, transformé)» pour les produits à base de porc, dans un communiqué du 10 février. L’UGPVB a adressé un courrier aux grands groupes de distribution. Elle met en avant les problèmes de compétitivité auxquels sont confrontés les éleveurs français et l’attractivité de l’origine France auprès des consommateurs français. «Nous ne pouvons pas lutter contre les bassins nord européens et espagnols dont les volumes de production augmentent alors qu’ils baissent continuellement en France depuis 2008», estime l’UGPVB.

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