Exposition
Les chevaux de la Grande Guerre
La nouvelle exposition temporaire du Musée de la Grande Guerre, à Meaux (Seine-et-Marne), met en lumière le rôle des chevaux aux côtés des hommes lors du conflit de 1914-1918.
La nouvelle exposition temporaire du Musée de la Grande Guerre, à Meaux (Seine-et-Marne), met en lumière le rôle des chevaux aux côtés des hommes lors du conflit de 1914-1918.



Le sort des équidés durant la Première guerre mondiale, ainsi que les relations, militaires et personnelles, avec les hommes sont abordés au fil de la nouvelle exposition temporaire du Musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne).
Visible jusqu’au 4 janvier prochain, cette exposition « donne à voir la fraternité dans l’horreur entre les hommes et les bêtes condamnés à vivre ensemble, confrontés à un même destin », explique le musée dans un communiqué. C’est d’ailleurs une première, l’histoire commune des hommes et des chevaux durant la Première Guerre mondiale n’ayant jamais été présentée dans une exposition.
Un rôle clé
La Grande Guerre a mobilisé des millions d’hommes, mais aussi des millions d’animaux, en particulier des équidés (chevaux, ânes, mulets). Dans un conflit dominé par l’artillerie lourde et les nouvelles technologies de guerre, les chevaux ont continué de jouer un rôle clé, notamment pour le transport de troupes et de matériel, la traction d’artillerie, la cavalerie… Entre août et septembre 1914, 700 000 équidés ont été mobilisés pour les besoins de l’armée française.
Au total, près de 1,9 million de chevaux et de mulets sont incorporés dans les forces françaises, et 11 millions pour l’ensemble des belligérants. Plus d’un million d’entre eux périront, victimes des combats, de l’épuisement ou des conditions extrêmes du front.
Le parcours de visite de l’exposition s’articule autour de trois parties. Il débute par une évocation du rôle du cheval dans la société civile et le monde militaire à la veille du conflit : un animal omniprésent dans les transports, l’agriculture, l’industrie minière ou encore les métiers artisanaux (charretiers, maréchaux-ferrants, vétérinaires…). Le deuxième temps du parcours est consacré à la guerre elle-même, aux liens entre hommes et chevaux sur le front. Enfin, la dernière partie s’intéresse à l’après-guerre, marquée par le développement de la motorisation et la progressive disparition du cheval dans les usages militaires.
Des prêts prestigieux enrichissent le parcours, notamment des objets et des œuvres provenant de l’Imperial War Museum (Royaume-Uni), du Mémorial de Verdun, du Musée Fragonard à Maisons-Alfort ou encore du Fort de Seclin, situé dans le Nord de la France.