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Exposition
Les colonies : combattre loin de chez soi

À Meaux (Seine-et-Marne), le Musée de la Grande Guerre propose jusqu’au 30 décembre une exposition temporaire dédiée au rôle de l’Empire colonial français durant le premier conflit mondial.

Avec près de 608 000 hommes mobilisés au sein de l’Empire colonial durant la Première guerre mondiale — dont près de la moitié originaire d’Afrique du Nord —, la France est le premier pays à faire venir des étrangers sur son territoire pour participer à la guerre, que ce soit en tant que soldats ou travailleurs. À travers une position mesurée et rigoureuse, l’exposition Combattre loin de chez soi, l’Empire colonial dans la Grande Guerre vise, à travers une approche pluridisciplinaire, à comprendre le rôle de l’Empire colonial français lors de ce premier conflit mondial dans de multiples registres.

L’exposition, présentée par le Musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne), se décompose en trois parties : la constitution de l’Empire alors qu’il est à son apogée, l’Empire au combat et l’après-guerre. 90 % des œuvres et objets présentés viennent du fonds de réserve du musée. Un visuel, tiré d’un ouvrage, marque l’exposition : un soldat malgache que l'on voit marcher dans un village alsacien, tout un symbole.

Rappelons qu’à la veille de la Première guerre mondiale, la France et son empire comptent 100 000 millions d’habitants sous différents statuts, dont 40 millions dans l’Hexagone, contre 65 millions en Allemagne. L’effort de recrutement se met en place dès 1915 avec l’enlisement du conflit, mais cette mobilisation ne fait pas l’unanimité.

Sur 600 000 engagés venant de l’Empire, 430 000 ont réellement combattu, avec un taux de perte équivalent aux soldats métropolitains contrairement aux idées reçues. Par exemple, le Maroc, devenu un protectorat en 1912, va envoyer des troupes d’élite qui vont notamment combattre dans le bois du Télégraphe autour de Meaux. Les problèmes se sont ensuite cristallisés autour des pensions d’anciens combattants.

Outre les hommes, l’Empire fournit également des matières premières. Soins des prisonniers, camp d’hivernage, alphabétisation sont mis en avant.

Si à la fin du conflit, l’Empire apparaît renforcé en permettant une meilleure connaissance des colonies en métropole, cela marque la première fracture. Les promesses de reconnaissance non suivies et la Seconde guerre mondiale vont parachever la distanciation qui aboutira à la décolonisation.

Cette exposition, riche en enseignements, est également à remettre dans le contexte de l’époque.

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