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Élections municipales.
Les communes rurales, parent pauvre de la République

Les communes rurales ont le sentiment de ne pas compter et l'élection des délégués communautaires au suffrage universel direct ne devrait rien arranger !

« L'objectif est de défendre les communes rurales dans leurs spécificités » explique Gilles Lepeltier, président de l'Union départementale des maires ruraux (UDMR). Les caractéristiques de ces communes tiennent à leur taille, moins de 3.500 habitants, à la faiblesse de leur budget et à leur manque de moyens humains. « Les communes rurales ont une vie différente des autres communes : on a une proximité immédiate. Tout nous arrive tout de suite. Sans aucun filtre. On a la charge de tout. Mais nous n'avons pas les moyens nécessaires. »

Le président de l'UDMR attend « respect » et « confiance » de la part de l'administration. « Cette dernière ne doit pas considérer qu'on ne compte pas ! » La dotation de fonctionnement s'élève à 64 EUR par an et par habitant pour les communes rurales contre 128 EUR dans les autres cas ! « Or la Constitution prévoit l'égalité de chaque citoyen. »

Pour se faire entendre, le parent pauvre de la République s'appuie sur « une bonne coopération avec l'Association des maires du Loiret ». Le président de l'AML, Xavier Deschamps, maire de Marcilly-en-Villette, est membre du bureau de l'UDMR. « Quand il y a des commissions à élire, on fait attention à ce que les communes rurales soient représentées. »

Deux ou trois fois par an, l'UDMR organise des dîners-débats sur des thèmes spécifiques : la présence médicale ou postale en milieu rural, l'école, l'assainissement, etc. Des rendez-vous lors desquels des intervenants sont invités. Autre outil : la publication d'une lettre plusieurs fois par an. Le budget de la structure s'élève à 30.000 EUR et est uniquement composé des cotisations des communes : ni l'État ni le Conseil général ne verse de subvention car l'entité tient à rester indépendante.

Une politisation de la vie municipale

Comment le président de l'UDMR voit-il le scrutin des 23 et 30 mars prochains ? « Nous sommes à une période charnière. Nos communes se fondent dans les communautés de communes et le statut de l'élu s'en trouvera modifié. » En cause, la réforme du mode de scrutin pour les communes de 1.000 à 3.500 habitants et l'élection des délégués communautaires au suffrage universel direct : « Cela occasionnera du souci aux électeurs : ils devront s'habituer. La préparation des listes deviendra plus compliquée. »

Selon Gilles Lepeltier, les maires ruraux étaient opposés au nouveau mode de désignation des délégués communautaires : « La communauté de communes, à l'exemple d'un syndicat scolaire ou d'un syndicat des eaux, est un outil et non une strate supplémentaire. » Or une communauté de communes est dotée d'une fiscalité propre, ce qui lui confère une indépendance financière. « Avec l'élection des délégués communautaires au suffrage universel direct, on se dirige vers une strate de plus : la commune sera vidée de sa substance. »

Le président de l'UDMR dénonce « une reprise en main de la part de l'État ». Explication : « Le préfet préfèrera avoir vingt-six présidents de communautés de communes que trois cent trente-quatre maires ! L'élection des délégués communautaires au suffrage universel direct politisera la vie municipale : une communauté de communes compte 15.000 ou 20.000 habitants. Or cela intéresse les partis politiques. Entre les communautés de communes et les Régions, qu'est-ce qu'on va nous inventer ? »

Lire la suite dans la version papier de notre édition du vendredi 24 janvier 2014.

Gilles et Nicole Lepeltier : un cas pratiquement unique en France !

Un couple dans lequel l'un et l'autre sont maires d'une commune est un cas pratiquement unique en France ! C'est ce que vivent Gilles et Nicole Lepeltier : si le premier se trouve aux manettes à Lion-en-Sullias, la seconde l'est à Villemurlin depuis 2001 !


Lire la suite dans la version papier de notre édition du vendredi 24 janvier 2014.

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