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Les conflits d’usage autour de la forêt

Les représentants des collectivités forestières franciliennes se sont réunis mi-octobre à Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Fontainebleau (Seine-et-Marne), mardi 15 octobre. Béatrice Rucheton, vice-présidente du conseil départemental de Seine-et-Marne, et Mathieu Delcambre, président de l'Union forestière des collectivités, signent une convention.
Fontainebleau (Seine-et-Marne), mardi 15 octobre. Béatrice Rucheton, vice-présidente du conseil départemental de Seine-et-Marne, et Mathieu Delcambre, président de l'Union forestière des collectivités, signent une convention.
© L.G.-D./Horizons

C’est au sein de l’hôtel de ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne) que s’est tenu mardi 15 octobre le congrès de l’Union régionale des collectivités forestières d’Île-de-France sous la présidence de Mathieu Delcambre.

Créée au début des années 2020, l’Union est chargée de l’animation d’un réseau comptant plus de 400 collectivités. Le rapport d’activité 2023 a permis de retracer sa première année réelle d’existence. Au fil des échanges et rencontres, « j’entrevois un champ des possibles qui me rend fier et qui me permet de garder l’envie de continuer à vous accompagner pour le bien de nos collectivités où le sentiment de solitude de l’élu domine souvent. Je tiens à insister sur cette volonté de vous épauler, car l’union fait la force, et de la force, pour notre Union régionale nous n’en manquons pas », a rappelé le président, par ailleurs adjoint de Boutigny-sur-Essonne, devant un parterre d’élus et techniciens.

À l’issue de la partie statutaire, une convention entre la réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais et les collectivités forestières d’Île-de-France a été signée.

Puis une table ronde abordait les nombreux conflits autour des usages de la forêt et les pistes pour améliorer le partage de l’espace. Sur le sujet, Hervé Le Bouler, conseiller forêt-société au Domaine de Chantilly, parle de « conflit d’image » : « La forêt est un théâtre ou une mise en scène. C’est l’archétype de la nature. La forêt fait peur mais on y va pour le bien-être ». Et une forêt ne pousse pas toute seule, contrairement à certaines idées véhiculées. Des propos appuyés par Pierre-Emmanuel Savatte, directeur de l’agence Île-de-France ouest de l’Office national des forêts, « chacun ayant sa représentation de la forêt ».

L’après-midi a été consacré à la remise des Trophées de la forêt d’Île-de-France (voir ci-dessous) et à une visite de la forêt domaniale de Fontainebleau sur la thématique des conflits d’usage.


Remise des Trophées des forêts d’Île-de-France

 La seconde cérémonie de remise des Trophées des forêts d’Île-de-France s’est déroulée en Seine-et-Marne le 15 octobre au cœur de la forêt bellifontaine sur le site de Franchard. Huit collectivités ont participé à cette édition parrainée par l’association des maires ruraux de Seine-et-Marne, dont le président François Deysson. Trois catégories étaient ouvertes. Dans la catégorie Biodiversité, c’est la communauté d’agglomération de Saint-Germain-Boucles de Seine (Yvelines) qui remporte le trophée pour son partenariat avec l’Office national des forêts (ONF) sur plusieurs actions (2024-2027) visant à assurer la préservation des espaces et écosystèmes forestiers et à renforcer leur résilience face au changement climatique. Parmi les actions, on peut citer la restauration de 20 ares d’une châtaigneraie, héritage de Colbert, de milieux ouverts, d’un étang… Le deuxième trophée, catégorie Sensibilisation, revient à la commune de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) pour la restauration des fonctionnalités écologiques d’un milieu boisé et la création d’un sentier d’interprétation. Enfin le Parc naturel régional (PNR) du Gâtinais français (Essonne et Seine-et-Marne) s’est vu remettre le trophée de la catégorie Bioéconomie pour la création d’une SCIC* bois-énergie locale capable de fournir des chaufferies collectives détenues par des communes ou des entreprises du parc. Créée depuis dix ans, la SCIC regroupe une plateforme de compost, des transporteurs, le PNR, les communes et les entreprises propriétaires des chaufferies alimentées. Le but : valoriser du bois et bois déchet pour alimenter les chaufferies partenaires du territoire. De 500 tonnes en 2023-2024, le tonnage serait de 1 500 tonnes en 2024-2025 (1 000 t pour le lycée de Cerny en Essonne). Une dizaine de chaudières sont alimentées par la SCIC qui associe des acteurs de l’arbre à la chaudière. Un Grand prix du jury a également été remis au Département de Seine-et-Marne pour son action de remembrement forestier, d’opérations amiables d’échanges et de cessions d’immeubles forestiers sur plusieurs communes.


*Société coopérative d'intérêt collectif.

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