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Vie des entreprises.
Les Crudettes boivent du petit lait...

La Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel a acquis l'entreprise de Châteauneuf-sur-Loire. Une opération sans écrémage pour les 500 salariés du fabricant de salades.

« Une entreprise est avant tout un collectif d'hommes et de femmes » déclare Thierry Dubois, directeur général des Crudettes. « Le rôle premier d'un dirigeant d'entreprise consiste à assurer la pérennité de celle-ci. Cela ramène à toutes sortes de responsabilités : vis-à-vis des gens qui y travaillent, de ceux qui la financent et à l'égard du territoire. »

À la fin du mois de novembre dernier, la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a acquis 66 % des parts de cette filiale du groupe Pomona. La vente deviendra effective une fois que les autorités de la concurrence de l'Union européenne auront validé l'opération : cela devrait intervenir en ce début d'année. Dans deux ans, la LSDH reprendra les 34 % restants. « Cette dernière a toujours souhaité que les dirigeants opérationnels s'impliquent dans le capital » explique Thierry Dubois. Cette participation sera « symbolique » : moins de 5 %.

Pourquoi l'entreprise de Châteauneuf-sur-Loire quitte-t-elle le giron de Pomona ? « Ce groupe a été actionnaire unique durant vingt-neuf ans. Il se dégage car sa stratégie est de revenir à la distribution alimentaire à destination de la restauration hors domicile. Les Crudettes étaient la dernière activité industrielle du groupe et ne représentaient que 3 % de son chiffre d'affaires (NDLR : 2,8 milliards d'euros). Pomona avait à coeur de céder l'entité à un actionnaire qui reprenne le flambeau et qui donne la possibilité à l'entreprise de poursuivre son développement dans la durée. »


Un maintien des effectifs

Quelles étaient les motivations de la LSDH dans cette opération de rachat ? « Celle-ci était attentive à des possibilités de diversification dans l'industrie agroalimentaire et dans le domaine du frais en particulier. Les Crudettes et ses produits sont porteurs de valeurs : nutrition, naturalité et santé. Ces valeurs sont également celles de la LSDH et elle souhaitait continuer à les promouvoir. Toutes les études prospectives le montrent : dans l'alimentation de demain, la composante végétale prendra une part croissance. La LSDH est attachée à la notion de territoire et, pour cette dernière, les hommes et les femmes sont au coeur de l'entreprise. La LSDH a été séduite par une entreprise à taille humaine avec un projet d'avenir et des équipes en capacité de le mettre en oeuvre. »

« La LSDH se définit comme une Fédération de PME » poursuit Thierry Dubois. « Le nouvel actionnaire permettra à l'entreprise de poursuivre son développement selon le projet déjà en cours et on aura besoin de la totalité des équipes en place. » Les effectifs des Crudettes, cinq cents personnes, seront donc maintenus.

« La définition du projet stratégique et sa mise en oeuvre opérationnelle resteront totalement au sein de l'entreprise. La LSDH ne souhaite en aucun cas interférer dans son fonctionnement interne. » Cependant, des synergies sont possibles : achats (énergie, emballages et prestations diverses), logistique, génie industriel, etc. « La plupart de nos clients sont communs » indique le directeur général des Crudettes. D'où l'intérêt de certains rapprochements opérationnels.


« La LSDH est un actionnaire entrepreneurial familial »
explique Thierry Dubois. Le nouveau propriétaire apportera trois éléments à l'entité de Châteauneuf-sur-Loire. « Premièrement, une visibilité : la LSDH n'achète pas pour revendre dans deux ans ! L'objectif est de développer l'entreprise dans la durée. Deuxièmement, une capacité de financement de nos projets de développement. Troisièmement, un renforcement des valeurs de l'entreprise ainsi que de son ancrage dans le territoire local et régional. »

Lire la suite dans la version papier du vendredi 17 janvier 2014 : Thierry Dubois révèle quels seront les investissements de l'entreprise au cours des prochaines années.

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