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Les dégâts de corbeaux explosent cette année

Entre autres calamités, les dégâts occasionnés par les corbeaux sur les cultures ont été particulièrement importants cette année.

« Je n’ai jamais vu ça, les corbeaux se sont attaqués à mon maïs alors que les plantes étaient déjà bien levées  », témoigne Pierre-Emmanuel Moreau, exploitant à Saint-Victor-de-Buthon, qui y a perdu environ 20  % de sa surface, «  et le maïs ressemé n’a pas levé  », ajoute-t-il. Pour l’agriculteur, l’explication pourrait être que les oiseaux n’ont pas pu se délecter comme d’habitude des cadavres d’animaux victimes du trafic routier en raison du confinement de ce printemps…

Même constat de dégâts pour Pascal Laya, agriculteur à l’autre bout du département, au Gué-de-Longrois  : «  et nous sommes désarmés, nous n’avons plus de semée anti-corbeaux et il n’a aucun prédateur. Nous avions ce qu’il fallait et on nous l’a enlevé, encore une fois sans solution. Certains essaient avec des traitements de semence à base de piment, mais cela ne semble pas très efficace. De plus cette année, en raison du confinement, les battues administratives n’ont pas pu être faites. Il n’y a d’ailleurs que trois équipes de bénévoles pour faire tout le département…  », constate-t-il.

Pour l’exploitant, le corbeau est un animal intelligent  : «  il mange les graines sans les chercher, pour le maïs, il plante son bec tous les vingt centimètres sans hésiter. Le souci aussi, c’est qu’après la plantation, il faut que le maïs lève vite, or avec les conditions que nous avons depuis quelques années… L’an passé j’ai dû ressemer deux hectares sur dix. Ils s’attaquent aussi aux betteraves, aux orges et font de sacrés dégâts. La seule arme efficace serait de réguler la population. Nous utilisons des pièges mais on nous ouvre les cages…  »

Il existe néanmoins quelques solutions pour endiguer le problème : «  nous essayons de décaler la date de semis, de voir avec les voisins pour semer tous en même temps ou d’enfouir les graines plus profondément, précise Pascal Laya. Nous passons aussi du temps sur les parcelles et avec un fusil c’est encore plus efficace… Mais ce que l’on fait le plus souvent c’est de prendre notre mal en patience, espérer que le maïs lève vite et que les corbeaux nous foutent la paix. Mais on se demande surtout si nous allons continuer le maïs…  »

Hervé Colin

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