Aller au contenu principal

Les éleveurs s’expriment sur les prix et les aides PCAE

Le service élevage de la chambre d’Agriculture a organisé le 16 mars à Miermaigne, une journée à destination des éleveurs. L’occasion, pour lui, de faire le point de son activité et, pour eux, d’exprimer leurs difficultés.

Le 16 mars, à Miermaigne. Une trentaine d’éleveurs a participé à la Journée organisée par la chambre d’Agriculture.
Le 16 mars, à Miermaigne. Une trentaine d’éleveurs a participé à la Journée organisée par la chambre d’Agriculture.

« Ce qu’il nous faut c’est un prix ! » C’est l’éleveur laitier Daniel Guéret qui s’exprime ainsi.

Comme une trentaine de ses collègues, il participe à la journée élevage organisée par le service éponyme de la chambre d’Agriculture, le 16 mars à Miermaigne.

Il réagit suite aux explications livrées ce matin-là, sur un outil de calcul du coût de production et sur l’audit global d’exploitation proposé par la chambre consulaire pour permettre aux exploitations de comprendre, réagir ou rebondir dans ce contexte de crise.

Mais pour lui, comme pour beaucoup d’autres, en lait, en viande ou en porc, le problème c’est d’abord le prix.

De son côté, le directeur de la chambre d’Agriculture, Didier Agez, faisait le constat que pour le moment, toutes les demandes d’audit reçues par la chambre depuis qu’elle a lancé le dispositif — une quarantaine —, émanaient toutes de céréaliers : « l’idée est qu’un maximum d’agriculteurs entrent dans ce processus. Nous ne voulons pas que les éleveurs passent à côté. Même si nous sommes conscient que les choses ne vont pas se régler comme ça (il claque des doigts). L’idée est de voir pas à pas, dans la durée, sur quels leviers on peut jouer ».

Et c’est gratuit : l’audit global d’exploitation est financé par la chambre eurélienne et le conseil régional.

Un autre sujet a suscité des réactions : celui des aides PCAE. Depuis que leur versement est conditionné à l’accumulation d’un certain nombre de points attribués selon plusieurs critères, leur ventilation n’apparaît pas cohérente ni aux yeux des éleveurs, ni à ceux d’Isabelle Loquet, en charge de ces dossiers au service élevage.

Elle pointe : « Quand on installe des jeunes en bovins, ce n’est pas simple. Ça remet en cause des installations, ce qui est grave ».

Pour l’éleveur Pascal Trécul : « Ce système oriente les financements vers les poulaillers. En bovin allaitant ou laitier, impossible de décrocher une aide ».

Présent à la réunion, le vice-président du conseil régional en charge de l’Agriculture, Harold Huwart, intervient : « Le système de scoring est très lourd. On ne peut pas gérer une politique d’investissement au gré des enveloppes successives. Et il faut regarder au cas par cas le maximum de dossiers à rattraper ».

Daniel Gueret souffle : « Il faut prioriser les dossiers sur les jeunes et les mises aux normes ». Mais le dispositif ne sera éventuellement réformé qu’au moment des discussions de la nouvelle Pac, pour 2020...

Cette journée a également été l’occasion de faire le point sur l’activité du Service élevage de la chambre, de présenter un certain nombre d’outils numériques pour aider à la gestion du cheptel et de faire le point sur la législation.

Le directeur adjoint d’ABC — Agri archi bâti concept — Éric Loizon, a parlé de ce bureau d’étude spécialisé dans les bâtiments d’élevage monté en partenariat avec les chambres d’Agricultures d’Indre-et-Loire et d’Eure-et-Loir.

Après un repas partagé sur place, l’après-midi a été consacré à un focus sur l’impact prévisible du réchauffement climatique sur les exploitations. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité