Aller au contenu principal

Yvelines
Les étudiants d'AgroParisTech bloquent le campus de Grignon

Les étudiants de 1e année d'AgroParisTech bloquent le campus de Grignon. Ils s'opposent au processus de vente lancé par l'État.

« Artificialiser plutôt que préserver ? », « Crime contre la biodiversité », « Patrimoine en danger », « Sauver 200 ans d'histoire ». Depuis le 15 mars, les étudiants de première année d'AgroParisTech ont criblé le campus de Grignon (Yvelines) de ces banderoles aux messages alarmistes et bloquent l'intégralité du site.

Ils sont près de deux cents à se relayer sur place et s'opposent au processus de vente engagé par l'État depuis 2015 et qui doit aboutir ce vendredi 26 mars.

Quatre projets sont encore en lice dont deux portés par des promoteurs immobiliers privés. Et ça, les étudiants s'y opposent farouchement.

« En 2015, AgroParisTech a décidé de rejoindre d'autres écoles d'ingénieurs sur le plateau de Saclay (Essonne). La vente de Grignon a donc été décidée », racontent Thomas, Yseult et Boris, étudiants de première année.

« Il n'y a eu aucune concertation avec les étudiants, les chercheurs et les professeurs. Aujourd'hui, on se retrouve avec des projets qui mettent en danger l'histoire du site, qui porte atteinte à sa biodiversité et à son potentiel agronomique et environnemental. »

Car le domaine de Grignon, c'est près de 300 hectares dont 120 hectares de terres agricoles d'une grande richesse où sont menées d'innombrables expérimentations, un château style Louis XIII, un centre de recherches dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement et des archives qui remontent jusqu'en 1826, date de la création de cette école, la plus ancienne école d'agronomie d'Europe.

Les étudiants demandent donc que l'échéance du 26 mars soit suspendue et que les conditions de la vente soient revues « en intégrant des critères environnementaux et sociaux et pas seulement des critères économiques », précise Charlotte, étudiante de première année.

Ils demandent aussi à avoir des informations sur la composition du jury qui doit délibérer.

Vendredi 19 mars, une délégation d'étudiants a pu s'entretenir en visioconférence avec le cabinet du ministre de l'Agriculture mais les étudiants demandent un rendez-vous avec le ministre lui-même, Julien Denormandie, ancien élève d'AgroParisTech.

Depuis le 22 mars, les étudiants de première année sont rejoints par des chercheurs, des professeurs ainsi que par des habitants de Grignon. Un sit-in a été organisé le 22 mars devant le site ainsi que devant le site parisien de Claude-Bernard.

Les manifestants se disent plus déterminés que jamais à se faire entendre.

Le projet de Grignon 2026

Parmi les acquéreurs potentiels, l'un d'entre eux trouve grâce auprès des étudiants. C'est celui porté par l'association Grignon 2000 et la communauté de communes Cœur d'Yvelines sous le nom Grignon 2026. Le projet prévoit de conserver l'identité du site pour en faire un lieu d'échanges, de rencontres et de débats (création d'un centre d'information sur la forêt, séminaires, colloques, expositions, ouverture d'un incubateur de startup agrotech et greentech, hébergement de laboratoires de pointe…).
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité