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Les étudiants vétérinaires en plongée dans l'élevage eurélien

Deux jours en immersion dans le tissu de l'élevage eurélien, c'est le programme de rentrée pour les étudiants en première année de l'École nationale vétérinaire d'Alfort les 2 et 3 septembre.

Pour la deuxième année consécutive, les quelque soixante-dix étudiants en première année de l'École nationale vétérinaire d'Alfort (Enva) ont été invités à découvrir toutes les facettes du monde de l'élevage eurélien pendant deux jours, les mardi 2 et mercredi 3 septembre.

Problématique cruciale

Cette opération, portée par l'école avec le soutien actif du Groupement de défense sanitaire (GDS) d'Eure-et-Loir, sa directrice Claire Auguste en tête, de la chambre d'Agriculture et du Département, vise à sensibiliser ces étudiants, dès l'entame de leurs six années d'études, aux enjeux du maillage territorial en secteur rural. Une problématique cruciale pour l'avenir de l'élevage, ici comme ailleurs.

Il s'agit aussi pour eux de ne pas faire l'impasse sur le rôle primordial des vétérinaires dans la gestion sanitaire des animaux, tant ceux d'élevage que domestiques, pour assurer la protection de la santé publique.

Pour faire le tour de tous ces sujets, c'est un programme chargé qui est proposé aux étudiants. Celui-ci repose sur la mobilisation d'une poignée d'éleveurs prêts à accueillir les étudiants sur leurs exploitations (lire ci-dessous), de vétérinaires mais aussi des services de la chambre d'Agriculture, du GDS, des services de l'État ou des laboratoires d'analyse.

Donner envie de s'installer

Au mitan de ces deux jours, une soirée conviviale est organisée sur l'exploitation de la famille Guéret à La Bazoche-Gouet. Il s'agit, avant de se restaurer, de donner envie à ces jeunes issus de tous les horizons de venir s'installer dans le département, voire dans la région.

C'est ainsi l'occasion pour la directrice du GDS d'Eure-et-Loir de présenter aux étudiants l'ossature agricole de la région et du département, qui, s'ils sont dominés par les grandes cultures, comprennent néanmoins une composante élevage, certes minoritaire mais dynamique. Elle profite de l'occasion pour souligner le souci du maillage vétérinaire local. De fait, dix-huit vétérinaires interviennent en élevage mais l'essentiel du travail est réalisé par une poignée d'entre eux…

Pour le compte du Département, la chargée de mission dans le cadre de son Plan Santé, Soukouma Louty, intervient ensuite pour présenter le dispositif de soutien proposé par la collectivité territoriale. Celle-ci se propose d'apporter une aide financière (2 400 euros) et des possibilités d'hébergement aux étudiants qui viendraient en stage en Eure-et-Loir : « L'idée est que vous puissiez vous projeter et envisagiez de venir chez nous ».

Curieux et enthousiastes

Valérie Wolgust prend la parole ensuite au nom de l'école vétérinaire pour remercier les partenaires d'avoir monté ce projet. Elle souligne que la nouvelle formule de recrutement des étudiants vétérinaires post-bac mise en place depuis cinq ans fonctionne « en termes d'intégration, malgré les différences d'âge, de parcours d'orientation ou de sélection. J'espère que vous verrez que le métier de vétérinaire est riche de facettes, toutes intéressantes, et que vous en explorerez plusieurs. Soyez curieux et enthousiastes », conclut-elle.


Les futurs vétérinaires chez Laure Poirier

Mardi 2 septembre, à Marsauceux. L'éleveuse Laure Poirier (à d.) a fait visiter son élevage caprin du Bois des Louvières aux étudiants de l'Enva.

 Dans le cadre de leurs deux journées en immersion dans l'univers de l'élevage eurélien, les étudiants de l'École d'Alfort se sont rendus, entre autres, à la chèvrerie du Bois des Louvières à Marsauceux chez Laure Poirier. Là, l'éleveuse leur a expliqué le fonctionnement de son élevage d'une soixantaine de mères, de la reproduction à la fabrication des fromages, sans occulter les difficultés. Elle les a aussi un peu mis en garde : « Dans un élevage comme le nôtre, ouvert au public, les soucis viennent moins souvent des chèvres que des clients qui se prennent parfois pour des vétérinaires et viennent nous signaler la moindre des choses qu'ils pensent aller de travers. Certains vont arriver dans votre cabinet prétendant en savoir plus que vous… ».

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