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« Les explorateurs d’aujourd’hui seront les acteurs de demain »

Le médecin-explorateur français, Jean-Louis Etienne est intervenu mi-décembre lors de l’assemblée générale de la coopérative Valfrance.

Meaux,, jeudi 14 décembre. Jean-Louis Etienne est intervenu lors de l’assemblée générale de Valfrance.
Meaux,, jeudi 14 décembre. Jean-Louis Etienne est intervenu lors de l’assemblée générale de Valfrance.

Invité à intervenir à l’issue de l’assemblée générale statutaire et d’une présentation articulée autour de l’innovation au sein de la coopérative Valfrance, l’explorateur et médecin français, Jean-Louis Etienne a souligné : «  Je repartirai de cette assemblée générale avec une autre idée de l’agriculture et cette part de technologie ». Né dans un village rural du sud-ouest entouré d’agriculteurs, Jean-Louis Etienne y a été un temps médecin généraliste dans ce monde rural. Retour sur son parcours exceptionnel. 

Alors qu’il s‘est vu refuser l’entrée en sixième à l’époque pour notes insuffisantes, il passe son certificat d’études puis suit une formation de tourneur-fraiseur. Il poursuit par un bac technologique.

Avec le recul, il souligne : « si des enfants sont en difficulté par manque d’intérêt pour le système scolaire, orientez le vers la formation professionnelle quitte à le faire revenir dans un autre cursus ».

Autre point soulevé : la nécessité d’apprendre l’anglais, « un outil de travail qui multiplie par vingt ou trente les offres de travail », note celui qui a achevé son cursus en médecine.

En mai 1968, certains battent le pavé. Lui demande à assister à des opérations. « Je découvre alors un geste manuel et décide d’opter pour l’orthopédie ».

Jeune médecin, durant douze ans il effectue de belles expéditions aux côtés d’Eric Tabarly, du père Jaouen…

Durant la même période, alors qu’il pratique la  médecine rurale, il est surpris des quantités d’antidépresseurs prescrits. Deux facteurs l’expliquent alors : les anciens exploitants agricoles qui ne supportent pas l’achat de matériel à crédit, ce système de financement n’étant pas dans leur ADN, et la rupture entre l’isolement des exploitants agricoles et les images diffusées à la télévision. 

A l’âge de 38 ans, il décide de monter sa première expédition vers le pôle nord.

« Etre un super campeur m’a aidé », note Jean-Louis Etienne qui en revient avec deux outils, qu’il qualifie de sociaux, importants : la notoriété et la confiance en soi. « Je suis devenu entrepreneur car une expédition c’est parfois trois ou quatre ans de travail, le plus difficile étant de trouver le financement ».

Après de nombreuses expéditions climatiques, il insiste « nous allons vers un réchauffement accéléré. La terre a une fièvre chronique et on entre dans les complications. Sur l’énergie, la première mesure que nous devrions prendre concerne l’arrêt de la consommation du charbon.  Si en France, cette énergie représente Zola et les corons, le monde tourne avec cette énergie. Nous sommes dans une phase de transition et il est nécessaire de penser à demain. L’énergie de l’avenir repose sur le soleil en instantané ».

Et de conclure en s’adressant aux agriculteurs : « votre profession nécessite de regarder le monde vers l’avenir. Les innovations sont une façon d’assurer la productivité sans que cela soit néfaste. Soyez les explorateurs engagés de votre temps pour être les acteurs de demain ».

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