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Interview
Guillaume Lefort : « Les gens qui visitent les fermes ont de la sympathie pour le monde agricole »

La deuxième édition des Journées nationales de l’agriculture aura lieu du 17 au 19 juin dans toute la France. Guillaume Lefort, président d’Agridemain, qui organise l’événement, répond à nos questions.

Guillaume Lefort
Guillaume Lefort.
© Horizons - Archives

Horizons : Quel est le principe des Journées nationales de l’agriculture (JNA) ?

Guillaume Lefort : Nous voulons inciter les acteurs du monde agricole à ouvrir leurs portes pour expliquer le métier, la production… Un agriculteur du Vercors n’a pas les mêmes techniques qu’un de la Brie, qu’un autre spécialisé dans la vigne… tout le monde ne fait pas pareil. Nous voulons aussi offrir aux Français la possibilité de découvrir l’agriculture au plus près de chez eux, dans les territoires.

Pouvez vous revenir sur la genèse de ce projet ?

Il n’y a pas eu de Salon de l’agriculture en 2021, nous en avons ressenti un grand manque. Nous avions depuis longtemps le projet de créer une journée nationale de l’agriculture dans le calendrier républicain, comme la journée de la Terre ou du cancer, par exemple. Ça ne s’est pas fait. Afin de montrer la diversité des productions, nous avons souhaité organiser les JNA, durant le troisième week-end de juin. Le concept est basé sur celui des Journées du patrimoine. Le vendredi est plutôt dédié aux scolaires, les samedi et dimanche aux familles.

Quelles sont vos attentes pour cette année ?

En 2021, nous avons eu 100 000 visiteurs pour 1 000 sites. Cette année, nous visons les 1 500 sites inscrits — les inscriptions sont en cours —, dont certains à La Réunion et en Guyane.

Quels sont vos partenaires ?

Nous co-organisons avec ­Make.­org, avec qui nous avons lancé les JNA l’an passé. Nous avons pour partenaires principaux Semae et Système U. Le ministère de l’Agriculture nous soutient également, tout comme l’Académie d’agriculture de France, qui conçoit actuellement avec l’Ihedrea* un escape game sous la forme d’une application mobile sur le thème de l’agriculture à Paris. On pourra par exemple en savoir plus sur ­Parmentier, Pasteur ou les serres du jardin du Luxembourg.

Que diriez-vous à des exploitants agricoles qui hésitent à s’inscrire ?

Qu’il n’y a pas de craintes à avoir. Les gens qui visitent les fermes ont de la sympathie pour le monde agricole et on a tous quelque chose à raconter. Ce n’est pas une récitation de leçon, c’est notre quotidien, c’est notre métier. Les gens sont curieux, ils voient tous les jours nos fermes, nos animaux, nos machines, et s’interrogent sur notre façon de travailler, de produire l’alimentation. De plus, il n’y a aucune contrainte : on peut n’ouvrir qu’une journée sur les trois, montrer ce que l’on veut, et présenter l’événement sous la forme que l’on souhaite. C’est également le moment de motiver de nouveaux publics vers nos métiers du futur car le secteur agricole va faire face dans les dix prochaines années à un départ massif d’actifs agricoles en retraite et notre défi est de convaincre les jeunes de s’intéresser à l’extraordinaire palette de métiers dont le secteur regorge.

Comment s’inscrit-on ?

Tout se fait sur Internet, gratuitement. En cas de problème, il est possible de contacter ­Agridemain pour obtenir de l’aide. Il faut s’inscrire dans l’idéal avant le 15 mai pour recevoir le kit de communication, avec des affichettes, des goodies et des flyers, par voie postale. Néanmoins, il sera toujours possible de s’inscrire dans les jours suivants, mais sans garantie d’obtenir ce kit.

Y a-t-il des curiosités cette année ?

Les projets inscrits sont très diversifiés. On retrouvera par exemple une randonnée à travers les champs, où des ateliers seront présentés pour expliquer la culture du maïs, de la betterave… On a aussi des usines de matériel agricole ou d’engrais qui ouvriront leurs portes. La diversité est encore plus grande qu’en 2021.


*Institut des hautes études de droit rural et d’économie agricole.

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