Les Irrigants de France se sont réunis à Orléans
Mercredi 19 novembre, au deuxième jour du Congrès du maïs à Orléans, les Irrigants de France ont tenu leur assemblée générale. La matinée a mis en lumière la nécessité d’une stratégie hydrique renforcée.
Mercredi 19 novembre, au deuxième jour du Congrès du maïs à Orléans, les Irrigants de France ont tenu leur assemblée générale. La matinée a mis en lumière la nécessité d’une stratégie hydrique renforcée.
La journée a été riche en débats à Co’met à Orléans mercredi 19 novembre. Après une première journée consacrée à la filière maïs, les Irrigants de France tenaient leur assemblée générale dans le cadre du Congrès du maïs. La gestion de l’eau, enjeu devenu central pour toutes les productions agricoles, a dominé les échanges. La matinée s’est ouverte avec l’intervention d’Éric Servat, directeur du Centre international Unesco sur l’eau à Montpellier. Il a rappelé l’évolution des ressources hydriques, la pression croissante sur les usages et la nécessité d’anticiper les tensions à venir pour préserver la production et la souveraineté alimentaire.
Table ronde et évolutions juridiques
Une table ronde a ensuite réuni plusieurs intervenants autour de la question L’eau : le bras armé de l’agriculture pour répondre aux enjeux géopolitiques ? Parmi eux, Carole Hernandez Zakine, docteure en droit de l’environnement, est revenue sur les avancées portées par la loi agricole 2025, notamment la reconnaissance que « la protection, la valorisation et le développement de l’agriculture sont d’intérêt général majeur ». Une évolution qui, selon elle, change « le cœur même de la fabrique du droit », en donnant un poids nouveau aux projets hydrauliques.
La loi Duplomb et le rôle du stockage
La loi Duplomb a logiquement occupé une place importante dans les échanges, avec la mise en avant de son rôle structurant pour sécuriser les décisions administratives liées à l’eau. Le président des Irrigants de France, Éric Frétillère, a appelé à poursuivre le travail collectif engagé. « On a fait un gros travail et on va continuer », a-t-il assuré, évoquant la nécessité « d'étoffer » l’organisation pour accompagner les territoires.
Il a rappelé que l’irrigation est un levier indispensable d’adaptation au changement climatique et de préservation du système alimentaire. « Il n’y a pas une seule solution pour répondre à tous ces enjeux. Mais le stockage de l’eau fait partie des solutions, il ne faut pas le négliger », a-t-il souligné.
Vers une stratégie hydrique renforcée
Entre éclairages scientifiques, analyses juridiques et retours du terrain, cette assemblée générale a rappelé que l’eau reste un pilier de la souveraineté agricole. Irrigants de France appelle à une stratégie plus structurée, combinant stockage, gestion collective, innovation et investissement dans les infrastructures.
Pour la profession, la maîtrise de l’eau conditionnera en partie la capacité de l’agriculture française à assurer sa résilience et à maintenir un haut niveau d’indépendance alimentaire dans les années à venir.
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